Audacia
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Audacia


 
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 Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites

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Audacia
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Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Vide
MessageSujet: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeLun 7 Mar - 19:34


Je m'appelle Ermengarde.

Ermengarde de Châteauvillain – je suis la dame de compagnie française de la fille du gouverneur de Porto Nuevo. Je ne suis pas très instruite, je ne suis pas très savante. Mais j'ai des yeux pour voir, des oreilles pour écouter, et surtout l'instinct ancestral des femmes de ma lignée, toujours promptes à déceler le danger. Porto Nuevo était en liesse en ce mois de février : les noces de ma maîtresse avec le fils du gouverneur de Port-Royal auguraient d'une trêve entre Espagnols et Anglais dans nos Caraïbes, ou du moins entre nos deux villes. Les auberges étaient bondées, les rues ensoleillées gorgées de fêtards de tous âges et de tous rangs, et nous nous amusions, savourant la vie et ses présents qu'elle nous offrait à foison. Dans notre port, quatre navires pirates se balançaient doucement à l'ancre – la trêve les concernait aussi pour toute la durée de la noce et ils étaient venus faire négoce, l'Audacia, l'Adoracion, le Black Rock et le Salvadore Pirena. Nos habitants les approchaient, curieux de voir de plus près ces légendes renommées au nom redouté. Le Seahawk s'était amarré entre l'Audacia et l'Adoracion, sans crainte, et à son exemple notre population s'était conformée, abordant les pirates qui pour une fois se tenaient bien.

Une merveille de paix et de tolérance, n'est-ce pas ? Les deux navires espagnols gardant la ville, la Santa Alma et la Pequena, avaient disséminé leurs hommes à terre pour aider la garde anglaise débarquée avec la Grace Lady. Ils patrouillaient avec vigilance et sérieux et c'était merveille que de voir si belle entente... Mais bien sûr, c'était compter sans eux. Ces Français insupportables, bouffis d'arrogance, que personne n'avait conviés. Ces Français sans gêne qui à la fête se sont invités, attaquant les navires au pavillon noir à qui pourtant la ville avait promis asile et sûreté. Tout s'est emballé. La France attaquait l'Espagne et l'Angleterre son alliée – mais face à l'opportunité d'en découdre avec la piraterie, les navires en présence ont réagi d'une manière que personne n'attendait. Le Seahawk prestement s'est dégagé et a filé vers la haute mer, la moitié de son équipage débandée dans les rues – les pirates se sont alignés pour défendre le port que le navire au pavillon du lys canonnait sans pitié. Et à ses côtés, la Grace Lady s'est rangée, attaquant ses alliés espagnols, qui se retrouvèrent donc contre toute attente à faire front avec leurs ennemis de Port-Liberté. Rapidement, la Black Rock et le Salvadore Pirena cédèrent et s'esquivèrent, alors que la Pequena partait chercher secours dans le port voisin de Gran Grenada – ils restaient trois contre deux. Le combat eut tôt fait de se propager à terre.

Les pirates aidant la marine espagnole à défendre la ville. Les corsaires l'assiégeant sauvagement. Et les habitants, pris dans tout cela – pauvres habitants, pauvres de nous. Les habitants, personne ne s'en soucie, ils tombent de tout côtés à chaque fois qu'ils sont impliqués. Les habitants, paix à leur âme – et cette fois-là, nous ne fîmes pas exception à la règle. Ce beau soir de février où des noces allaient être célébrées, le monde bascula dans la folie, et la tolérance sombra dans l'oubli.

Je m'appelle Ermengarde de Châteauvillain, et ce soir-là, je fis partie des innombrables victimes de la folie des hommes.

Priez pour nous, pauvres pécheurs, à l'instant de notre mort...



Personne ne peut y échapper...



Les Corsaires.


Le sang. Les armes. La douleur. La mort. Deux bords opposés luttant côte à côte. Anglais et Français de concert. Les voiles rouges de la Marie Sanglante, la coque impeccable de la Grace Lady, amarrées au même quai, vomissant leurs hommes dans le port en déroute, leurs mousquets et leurs sabres œuvrant ensemble pour décimer les opposants. D'un côté, Philip Clarke, de l'autre Torben Badenov, coude à coude dans la mêlée, rameutant leurs forces respectives pour monter au combat de concert. Jour sanglant pour Porto Nuevo, jour glorieux pour les corsaires.

A l'assaut !
Les Pirates.
La Marine Espagnole.

Elles sont quatre. Quatre femmes pirates perdues et ballotées dans cette attaque inattendue qui rompt la trêve, quatre combattantes décidées malgré tout à faire face dignement, rameutant leurs équipages respectifs, suivant les ordres et luttant pour ne pas perdre pied face à l'assaut des corsaires. Lou-Ann Jedidiah arrive en courant de l'Audacia échoué plus loin, Parvati Bodri protégeant Pénélope de Beauregard ont sauté de l'Adoracion pour la rejoindre. Plus loin, Oliver Lynd, sous l'identité duquel se cache la délicate Sérafina, isolé au milieu d'un cercle d'ennemis, ferraille durement pour se joindre à elles. Attaque, parade - les Espagnols sont là, du moins les rescapés, et c'est Gabriel Mansillo qui arrête le bras s'apprêtant à faucher la jolie Parvati. Vaille que vaille, ils sont bien obligés de se replier vers la salle des fêtes - point d'autre choix hélas...
Les Habitants.


La noce a tourné court. Dans la salle de bal, les habitants terrorisés écoutent le bruit des combats qui se rapprochent. Nobles ou pauvres, ils attendent, stoïques, que l'enfer se déchaîne sur eux. Et ces femmes, ces étrangères les unes aux autres avant cette soirée terribles, ces invitées venues des quatre horizons, attendant avec plus ou moins de peur que l'univers ne s'effondre sur elles. Debout devant les autres, Maddalena degli Angeli et Elisabeth de la Suarez, fortes de leur caractère et de leur noblesse, se tiennent tel un bouclier rassurant devant Cecily O'Connell, tremblante dans les bras de Marie-Jane Anderson pourtant roturière.

Et l'univers se déchaîne soudain sur elles...





Vos consignes.

Premier tout de jeu, qui durera une semaine, pendant laquelle vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez, sans ordre de passage.

Les corsaires sont à l'extérieur et pourchassent pirates et Espagnols qui approchent de la salle de bal. Les habitants sont réfugiés à l'intérieur. Pour le moment, personne n'entre dans la salle de bal, mais les combats peuvent commencer à l'extérieur.

Bon courage à tous !
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Maddalena degli Angeli
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeMar 8 Mar - 14:20

Quelle idée m'avait prise d'aller à Porto Nuevo ? Tout avait l'air absolument charmant, pourtant. Une invitation était arrivée, joliment calligraphiée, portée par un laquais tout en livrée : elle émanait du gouverneur de Porta Nuevo et s'adressait à moi en tant qu'aristocrate noble et bien née, me conviant aux fiançailles de sa fille avec le fils du gouverneur de Port-Royal. Et comme il était hors de question de trimbaler une jeune femme fragile sur les flots, ce serait dans la ville de la fiancée que les réjouissances se tiendraient. Logique... Flattée par cette invitation, j'avais fait signaler au majordome de ma modeste villa sise là-bas à se tenir prêt pour mon arrivée. J'en profiterais pour voir mes amies espagnoles émigrées lorsque Nueva Visitad était tombée aux mains des Français, et puis, briller à la noce me flatterait. Ego démesuré... Mais j'étais ainsi, et ne changerais sans doute jamais. A quoi bon me leurrer ?

J'avais donc débarqué au port la semaine précédente, orgueilleuse et heureuse d'avance de prendre part aux festivités. On avait accueilli avec égards la tenante d'un nom aussi respecté que le mien, incarnant la fine fleur de l'aristocratie espagnole coloniale. J'ai pris séjour chez moi, dans l'une de ces nombreuses plantations éparpillées dans l'ensemble des Caraïbes et qui toutes m'appartenaient désormais. Le défilé de la noblesse avait commencé – j'avais renoué avec plaisir avec nombre de mes amies et j'avais appris les derniers ragots. Puis la trêve avait été officialisée. Partout, on murmurait que les pirates avaient négocié pour leur présence, et je faisais partie du grand nombre de curieux qui s'usaient les yeux sur les eaux du port en guettant un pavillon noir. Le premier à se présenter, ce fut l'Audacia. Insolent comme à son habitude. Il jeta l'ancre sans crainte, presque en pays conquis. Puis trois autres étaient entrés au port, et leurs noms aussi nous les connaissions : l'Adoracion et ses esclaves puants, le Salvadore Pirena et ses fourbes esprits, et bien sûr le Black Rock où l'on m'avait si soigneusement torturée. Je n'aimais pas les pirates – ah ça non. Jes les abhorrais même, à présent. Savoir qu'ils seraient présents dans les rues de la ville... Je restai prudemment chez moi, espérant et redoutant tout autant une hypothétique visite de Cleeve, qui devait ignorer ma présence à Porto Nuevo.

Et le soir de la fête venu, je m'étais fait porter en ville dans cette calèche richement décorée à mes armes. Toute la noblesse était là – en contrebas, dans le port illuminé de mille flambeaux, le spectacle des navires pirates à l'ancre sur le soleil couchant était perturbant. D'autant plus qu'un navire marchand s'était glissé entre deux d'entre eux et se balançait là doucement, apparemment sans crainte. La marine espagnole était là, de même qu'un navire anglais venu de Port-Royal avec le fiancé. Déroutant. Je chassai cependant le trouble de mon esprit rapidement, déterminée à profiter de la fête qui s'annonçait grandiose – et grandiose, elle l'était. Jusqu'au moment où le bruit des canons soudain couvrit le son de la musique. Plus de danse, plus d'allégresse. Tout le monde se figea, nobles et populace, alors qu'au loin le roulement des boulets projetés tonnait. Nous nous jetâmes tous vers l'immense balcon : dans le port là-bas, un pavillon à la fleur de lys était arrivé de nulle part et canonnait les bâtiments pirates. Ce navires aux voiles sombres dans le dernier flamboiement du crépuscule, je le connaissais, seigneur : c'était la Marie Sanglante qui venait jouer les trouble-fêtes. L'arrangement des forces en présences se modifia. Les pirates se retrouvaient semblait-il à défendre la ville – pourquoi, comment ? Alors que nos alliés anglais se tournaient contre nous, seigneur ! En mon cœur, je me sentais en cet instant totalement espagnole, sachant bien que mon statut de noble vivant sous l'occupation française ne me sauverait pas si je tombais entre les mains de Torben.

Panique. Les hommes de l'assistance discouraient gravement sur la conduite à tenir alors que les femmes dont j'étais se rassemblaient au cœur de la pièce. La plupart avaient l'air absolument terrifiées – je ne l'étais pas. J'avais déjà eu affaire à des soudards et je savais que la peur ne m'aiderait pas. Dans ces visages assemblés, un autre ne tremblait pas : je reconnus les traits délicats de la belle Elisabeth, la cadette des de la Suarez. Je fréquentais Ximena, mais pas sa sœur, plus jeune que moi et tellement loin de ma vie de femme et de mère. Un regard lia nos yeux quelques secondes – elle était déterminée elle aussi, et je puisai dans cette vision un réconfort inattendu. Instinctivement, je lui tendis la main, serrant ses doigts dans une brève étreinte, avant de saluer de la tête les autres femmes assemblées là.

« Mesdames, nous allons être assiégées. Préparez-vous à vous montrer fortes. »
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Gabriel Mansillo
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeMar 8 Mar - 19:54

Gabriel était passé dans sa demeure alors qu’il faisait escale pour se ressourcer un peu. Son majordome lui avait alors tendu une lettre, qui provenait du gouverneur de Port-Royal. Installé dans son bureau et buvant une bonne coupe de vin, Gabriel ouvrit la lettre. C’était une invitation pour le mariage de son fils avec la fille du gouverneur de Porto Nuevo. Le capitaine de la Santa Alma avait alors compris qu’une trêve se dessinait entre les Anglais et les Espagnols. Gabriel avait arqué un sourcil, ne s’attendant pas vraiment à cela. Bien sûre, il avait eu vent d’un projet de mariage entre les deux enfants, mais il n’avait jamais crut que le tout allait se concrétiser. Bien entendu, Gabriel était conscient que ce n’était qu’un mouvement diplomatique. Il valait mieux avoir des alliées que des ennemis après tout. Le gouverneur lui demandait aussi une faveur, qui était celle de déployer son équipage pour qu’ils puissent sécuriser les lieux, même si une trêve avec les pirates avaient été techniquement faite. Lorsqu’il lut ces lignes, Gabriel s’étouffa avec son vin. Une trêve? Il relut les lignes et effectivement, il ne rêvait pas. Cependant, il avait beau haïr les pirates, il n’avait pas trop le choix de s’y plier pour le moment. En effet, il ne pouvait tout simplement pas refuser cette invitation, d’autant plus qu’on lui demandait son aide et que ce serait donc d’une grande folie diplomatique que d’envoyer balader le gouverneur de Port-Royal. Gabriel pensa donc à ce qu’il allait mettre, tout en se disant qu’il allait devoir donner quelques ordres à Antonio pour qu’il supervise le tout pendant qu’il allait féliciter les nouveaux mariés. Certain qu’il ne se passerait rien, Gabriel ne se doutait pas que cette fête allait se transformer en un véritable massacre et qu’il allait perdre beaucoup d’hommes.

Son habit officiel d’officier de la marine espagnol sur le dos, Gabriel s’était dit que c’était une bonne occasion de le porter puisqu’il allait là-bas pour un but avant tout militaire. En effet, Antonio allait certes superviser les opérations pendant qu’il serait à la fête, mais Gabriel avait tout de même le dernier mot. La Santa Alma allait bientôt accoster et le capitaine remarqua les navires pirates déjà amarrés. Son regard s’assombrit, dérangé à l’idée de devoir côtoyer les pirates sans leur couper la gorge. Enfin, il fallait faire avec. La Santa Alma accosta et Gabriel ainsi que ses hommes purent sortirent du navire. Le capitaine Espagnole et le capitaine Anglais s’adressèrent quelques mots et Gabriel laissa ensuite le commandement à Antonio pendant quelques heures, en espérant qu’il ne fasse pas de bêtises. Après quoi, Gabriel pénétra dans la salle de fête pour aller donner tout ses vœux de bonheur au couple nouvellement marié. Il resta quelques temps pour parler un peu aux invités, mais il finit par se lasser, d’autant plus qu’il venait de croiser son imbécile de frère, gouverneur d’Antigua, ce qui lui coupa toute envie de rester dans la pièce. Il décida donc de voler une bouteille de vin ainsi que deux coupes ; il voulait sortir à l’extérieur pour aller retrouver Castiel et trinquer avec lui.

La soirée était très belle et les deux amis, un peu ivres parce que Gabriel avait volé une autre bouteille, riaient bien fort, lorsqu’un autre navire s’approchait de la ville. Tout à coup, il commença à canonner les navires pirates. Gabriel poussa un juron dans sa langue natale lorsqu’il reconnut le pavillon de la Marie Sanglante. Malgré son cerveau un peu abrutis par l’alcool, il comprit qu’un désastre se préparait. Les deux capitaines espagnols décidèrent d’aller défendre les pirates, même si cela dégoûtait Gabriel. En fait, ce qui lui important surtout, c’était que les marins de la Marie Sanglante ne parviennent pas à troubler la fête. Le capitaine de la Santa Alma dégaina son épée et commença à se battre tout en tirant parfois avec son pistolet. Bientôt, leur force ne suffit plus, d’autant plus que ces chiens d’Anglais avaient décidé d’attaquer les espagnols. Castiel eut la brillante idée d’aller chercher des renforts, pendant que Gabriel tentait de contenir les Anglais et les Français. Les pirates l’aidaient. En tant normal, le capitaine de la Santa Alma aurait tranché des gorges pirates aussi, mais pas maintenant, leur aide était curieusement précieuse en ce moment. Toutefois, il fallait qu’ils se replient. Les ennemis étaient trop forts et le seul endroit qui pouvait le permettre était la salle des fêtes. Pendant le combat, il remarqua une silhouette qui ne lui était pas inconnu : la jolie Parvati. La jeune femme était en bien mauvaise posture puisqu’un marin prenait le dessus. Ah non! On n’allait pas lui voler sa victime en plus! Il fallait qu’il se venge de son affront qu’elle lui avait fait en s’enfuyant de son navire et il ne tolérerait pas qu’un autre que lui l’a tue. Il empoigna donc le bras du marin pour l’arrêter dans son geste. Il le tua ensuite d’un coup d’épée. Après quoi, il cria l’ordre à tous ses hommes de se replier. Bientôt, les pirates aussi firent de même et les quelques survivants coururent vers la salle des fêtes pour s’y enfermer. Gabriel voyait rouge, en colère contre la situation. Comment ce fait-il que ce gaspillage de foutre de Torben les attaquaient, mais surtout, pourquoi ces sales hypocrites d’Anglais avaient décidé de s’attaquer aux Espagnols? Le capitaine de la Santa Alma fulminait en courant, se disant qu’il allait devoir en glisser deux mots à cet imbécile de gouverneur Anglais, car Gabriel considérait cela comme un véritable affront. Si ce n’était que de lui, il l’étranglerait à mains nues dès qu’il mettrait les pieds dans la salle des fêtes.
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Lou-Ann Jedidiah
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeMar 8 Mar - 20:53

Jamais ! Papa, plus jamais ça ! La prochaine fois qu'on message arrive à Port-Liberté, promettant trêve pour les pirates pendant des noces de nobliaux fortunés, et offrant conditions de commerce avantageuses pour nos bâtiments, brûle le message et pends le messager ! Quelle folie, seigneur, quelle folie sans nom que le massacre qui se déroulait actuellement autour de nous. Pourtant cela n'aurait jamais dû, jamais, se passer comme cela. Des quatre bâtiments ayant accepté l'offre de commerce proposée par le gouverneur de Porto Nuevo, nous nous étions portés volontaires pour entrer au port les premiers. Allister Ralj comptait sur la renommé plus policée de l'Audacia pour calmer les ardeurs des soldats et habitants, et de fait l'entrée au port s'était faite en douceur. L'Adoracion nous avait suivis alors que nous nous amarrions, et plus tard, le Black Rock et le Salvadore Pirena s'étaient enhardis à nous rejoindre. La présence des navires espagnols m'oppressait, de même que la silhouette de la Grace Lady plus loin, mais je m'étais un peu détendue en voyant approcher le Seahawk, nos amis contrebandiers officiellement navire marchand anglais respectable. Il s'était amarré entre le navire de Connor et le mien, et les voir là au milieu des pirates avait semblé rassurer les habitants qui s'étaient enhardis à nous approcher.

De tous, j'avais été la deuxième à mettre pied à terre. Le premier, bien sûr, c'était Shane. Le second redoutable qui aurait effrayé un pirate en personne était descendu, l'air sombre, et je sentis que nous faisions fausse route. Un regard à mon père, une question informulée – son signe de tête me suffit et je descendis à mon tour sur le quai. Le sourire aux lèvres, sincèrement heureuse de débarquer dans un port sans avoir à me cacher, pour une fois. Dans mon dos, le claquement des talons sur la passerelle indiquait l'approche des bottes de Charlotte et Denise. Leurs propriétaires m'encadrèrent et à nous trois, nous prîmes l'air le plus inoffensif possible. Henry et Owen sautèrent à quai ensuite, l'air jovial et ravi comme à leur habitude. Puis ceux de l'Adoracion descendirent à leur tour – ma frêle petite Paro, Anjali si droite, et tous les autres. Accoudé au bastingage, Connor nous salua, m'adressa un sourire et à mon père sur l'Audacia un salut. Et les habitants s'avancèrent – les enfants étaient les plus curieux. Toucher les navires pirates, toucher les pirates eux-mêmes, c'était un jour de fête pour eux, ou presque. Les adultes se dirigèrent plutôt vers ceux du Black Rock et du Pirena, attirés par les trésors qu'ils avaient à proposer, tandis que je m'efforçais de redorer quelque peu le blason de la nation pirate au milieu d'une marée d'enfants. Les hommes de l'équipage s'affairaient à commercer, tandis que la plupart des femmes, comme moi, se mêlaient à la foule et savouraient une balade dans les rues, de jour, sans la garde pour nous trucider gaiement.

J'aurais dû me douter que ce serait trop beau pour durer. Mon père et Angela étaient restés à bord pour surveiller le navire, Connor en avait fait de même avec Samuel son second. Les autres, je ne savais pas – je m'étais éloignée du port quand les premiers coups de canon résonnèrent. Le crépuscule flamboyait et je m'élançai vers les quais, mortellement inquiète d'un coup. J'avais laissé à bord mon arme, me gardant qu'un simple poignard – c'est sur le cadavre d'un pirate que je ne connaissais pas que je ramassais un long sabre recourbé à la lame poisseuse de sang. On se battait fermement – pour une raison qui m'échappait totalement, la nation pirate se retrouvait à lutter côte à côte avec les Espagnols, attaqués par l'Anglais naguère allié. Quand la fumée se dissipa et que j'aperçus les voiles écarlates amarrées plus loin, je compris que c'était la Marie Sanglante qui était venue jouer les trouble-fêtes. Merveilleux... Je cessai de réfléchir et me contentai de jouer du sabre, mal à l'aise dans cette mêlée, tandis que les habitants fuyaient à toutes jambes. Rapidement cependant nous n'eûmes d'autre choix que de remonter vers le centre de la ville – je savais que la salle de bal n'était plus très loin, j'y avais fait une brève apparition pour offrir au nom de l'équipage de l'Audacia un beau collier à la fiancée, et je sentais que les corsaires nous y poussaient. Plus nous remontions dans les rues, plus l'angoisse me saisissait. Les habitants étaient en danger, et notre groupe se voyait coupé des navires à l'ancre dans le port. Que faire, mais que faire ? Je me contentai de courir derrière mes amies de l'Audacia, celles de l'Adoracion et deux ou trois rescapés du Pirena, derrière ce fou d'Espagnol qui nous menait par les rues.

Papa, la prochaine fois... brûle le message, et pends le messager !
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeMar 8 Mar - 21:00

    Le canon tonna.


    Une plaie de plus apparut sur la coque d'un des navires pirates en fuite, et je vis le feu partir à bord. Bénin, comme type de blessure, mais je souris en pensant à l'égo blessé des forbans à l'intérieur. Sans compter les mutilés et les tués, qu'un coup pareil avait dû provoquer. Alors, je fis un signe de tête à mon barreur. Celui ci répondit d'un sourire sauvage. Le capitaine m'avait laissé le commandement pour cette opération, alors j'avais concocté un plan retors, comme je les aimais. Avant de nous amarrer, j'hurlais un ordre. L'enfer se déchaîna, et les pièces d'artillerie tonnèrent dans un fracas de fin du monde. La ville s'illumina des points d'impacts. Les boulets emportaient murs, palissades, remblais et chairs avec la même facilité, brouillant ma vue de sang et répandant une odeur de carnage. Je me sentais prêt. Un instant, tout resta suspendu, un silence presque religieux se fit parmi mes hommes qui se préparaient à se lancer à l'assaut de la ville. Plus aucun tir ne se fit entendre, seulement le hurlement lointain des habitants surpris et agonisants. Je fermais les yeux durant cet instant, l'instant magique où je me sentais enfin vivant. L'air marin emplit mes poumons, le vent balaya ma chevelure. J'étais prêt. Je tirais mon épée alors que le bateau se mit à quai en un grand fracas de bois. Autant pour l'intégrité de la coque, le but avait été la vitesse, non la finesse. Je levais mon épée.


    | Carnage, butin et pucelles! |


    Un grondement terrible émana du navire alors que des gorges me rendaient par douzaines ce hurlement sauvage. Instantanément, le feu et l'enfer furent portées à la ville. Je courrais à mon tour, ne me préoccupant plus de donner des ordres. Je ne dirigeais pas les compagnies du Roy, mais une meute de loups affamés. Le plan initial avait été compris par tous, l'heure était maintenant à l'inspiration que je comptais leur donner. La garde civile des quais fut liquidée en un instant alors que mes hommes touchaient terre, et que ces félons d'anglais faisaient de même. La course avait commencé. Un coup de lame vint sectionner le fil ténu de la vie d'un milicien alors que ses entrailles fumantes se répandaient sur les quais. Un garde se jeta sur moi, à l'aide d'une perche d'amarrage. L'objet, à tête crochue de fer, manqua de s'enfoncer dans mon crâne, mais ma main gauche parvint à s'emparer au dernier moment de la hampe de l'arme improvisée, parant l'attaque du même coup. Je beuglais un hurlement sauvage au visage de l'espagnol alors qu'en un éclair, ma lame s'enfonça dans le cou de l'homme d'une quinzaine de centimètres, arrachant artères et déchirant les chairs. Je retirais ma lame du corps agonisant encore agité de soubresauts. Je regardais autour de moi, tout se passait bien. Mes hommes taillaient en pièce l'opposition. La raison était simple. Un manque total de prudence des espagnols, l'ébriété de nombre de leurs défenseurs et surtout l'expérience des corsaires, faisaient que la balance penchait pour l'instant en notre faveur. J'armais le chien de mon pistolet et envoyais un plomb dans la tête d'un soldat ennemi, qui s'effondra avec la pulpe sanguinolente qui remplaçait son visage. Alors que je rechargeais, je vis un officier espagnol, un de leurs gradés, faire signe à ses hommes de se replier. Nous abandonnaient ils la ville? Ces chiens sans honneur allaient essayer de se cacher parmi leurs femmes, espérant sans doute que nous serions tout aussi tendres avec eux... Couillons!


    Je grimpais sur une pile de balles de coton et levais mon arme pour que tous me reconnaissent.


    | Sus à l'ennemi! Que pas un n'en réchappe! Celui qui me ramène la tête du gouverneur aura double ration de femmes et de tafia!


    Le hurlement sauvage de mes loups répondit à ma harangue, et je sautais à terre pour continuer la lutte. Un homme, peut être un marin, tenta de m'asséner un coup de sabre. Je m'avançais d'un bond, le déséquilibrant. D'un coup de botte, je le fis tomber à genoux. Ma lame s'enfonça dans son crâne par l'oeil. Je retirais ma lame. Le carnage était complet.
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Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Vide
MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeMer 9 Mar - 18:04

Porto Nuevo, je n'avais jamais posé le pied sur cette ville, tout ici m'était inconnu et me semblait différent de Port Royal. Je venais de quitter le bateau en compagnie de ma mère. Le soleil venait de se lever et mon visage paraissait encore embrumé par le peu de sommeil que j'avais accumulé cette nuit. Les voyages en bateau, je n'y avais pas l'habitude, donc je m'étais trouvé malade durant une bonne partie de la nuit. Ma chère mère s'était occupé tendrement de moi, me veillant patiemment et attendant que Morphée me fasse tomber dans un doux sommeil.
La raison de notre arrivée à Port Nuevo était un mariage, celui du fils de notre gouverneur avec la fille d'un aristocrate de cette ville, la fête s'annonçait belle et les convives nombreux. Pour satisfaire donc des invités affamés et les fournir en alcool, plusieurs taverniers ont été appelé, moyennant un bon salaire. Ma famille ne pouvait refuser une telle opportunité, le manque d'argent se faisait de plus ne plus important et nous ne pouvions pas refuser. C'est ainsi que je me suis embarquée en compagnie de ma mère sur le bateau du gouverneur, qui nous conduirait sur le lieu de la fête.
En me rendant vers l'une des charrettes qui nous serviraient de transport, je titubais quelques peu, je me sentais nauséeuse et épuisais. La journée promettait d'être longue et fatigante, je savais très bien ce qu'il adviendrait à la fin de cette fête, les nobles seront tous ivres morts, certains dormiront et d'autres tenteront de faire éclater des bagarres. Ainsi était la vie et quand les nobles buvaient ils ne valaient pas plus qu'un pauvre.
Une fois dans la charrette, ma mère et moi nous nous installions côte à côte, ma tête reposait sur son épaule et je me laissais aller à sa douce étreinte. Elle savait que je souffrais depuis maintenant plusieurs semaines, mais la pauvre n'osait exprimer sa funèbre question. Peut être savait-elle, elle était une mère et une mère savait quand son enfant souffrait et une mère avait tendance à deviner facilement les choses. Je sentis une douce pression sur ma main, qui me provoqua un doux sentiment de plénitude. J'aimais tellement ces moments qui m'arrachaient loin de mon quotidien, j'aimais cette douceur familiale que pouvait donner cette forte femme au cœur plomb qu'était ma mère. L'image qu'elle donnait, était si différente de celle de son cœur. Pendant longtemps elle avait caché ses réels sentiments, pour la simple et bonne raison qu'elle était une noble. Pourtant maintenant, même si elle gardait toujours la tête haute, elle se laissait aller et j'aimais cela.

La charrette arriva enfin aux portes de la demeure de la fiancée, dont le nom m'avait encore échappé. Nous les servants, nous descendîmes rapidement tandis que le gouverneur était salué par le père de la mariée. Une femme, probablement l'organisatrice du mariage, s'approcha de nous et nous conduisît dans une immense pièce où des tables nus, mais d'un bois précieux, avaient été posé.
Les tâches furent distribuées et je fus assigné aux fleurs. Ces dernières étaient contenus par milliers dans des caisses tout droit venu de l'île ou des îles voisines. Roses, orchidées, lys et autres attendaient d'être disposés dans des vases de cristal ou sur les tables.
Autour de nous tout n'était que luxe et orgueil. On voyait très bien à la décoration du lieu que le gouverneur voulait montrer à ses invités qu'il était riche et puissant.
La journée fût harassante, après les fleurs je fus mise au dressage des tables, compagnie d'une pauvre fille comme moi et d'une mégère stricte qui mesurait la disposition des assiettes au pouce près. Heureusement, une fois les tables dressées, je fus débarrassée de cette femme désagréable, je devais alors me rendre aux cuisines pour préparer les pichets d'alcool et autres gourmandises pour la soirée.

Je déambulais entre les tables et les invités pour servir et resservir ces nobles riches en alcool. Mon jolie minois avait malheureusement parlé en ma faveur et je me retrouvais assigné à cette tache. Je devais à chaque fois recourir d'ingéniosité pour échapper aux mains baladeuses des hommes passablement éméchés. Je me suis même retrouvée sur les genoux de l'un d'eux, heureusement il avait suffis qu'un autre homme désire aussi m'avoir pour que je puisse m'échapper.
Je m'approchais de la table des mariées, la fille était très belle et resplendissait dans sa robe blanche, elle portait aussi de nombreux joyaux tous aussi prestigieux les uns des autres. Le marié lui aussi semblait avoir bu, je plaignais la jeune mariée pour sa nuit de noce.
Alors que j'allais servir mon gouverneur, un homme entra dans la salle en hurlant que nous étions assiégés.
La panique emporta alors l'assemblée, moi même je laissais glisser de mes mains le cruche qui se brisa au sol, répandant ainsi le liquide rouge, rouge comme le sang. Un seul mot me vient alors à l'esprit « maman ». N'écoutant que mon cœur et l'amour que je portais à ma mère, je m'enfuis en bousculant les personnes qui m'entouraient. J'en avais cure de leur rang, tout ce que je voulais c'était retrouver ma mère et quitter cette île de malheur avec elle.
On me bouscula encore et encore et je finis par me retrouver au bout de la salle tout près d'une fenêtre. C'est ainsi avec horreur que mon regard tomba sur les voiles carmins de la Marie Sanglante. Mon pire cauchemar était de retour, il semblait me poursuivre chaque jour. Je fermais les yeux laissant une larme couler le long de ma joue. Puis un cri me sorti de mon sentiment de torpeur. Je devais retrouver ma mère à n'importe quel prix.
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Denise H. Saldenow
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeMer 9 Mar - 20:19

Une douce effervescence régnait sur le port de Porto Nuevo. Mêlée de tension. Aujourd'hui, pirates et marins étaient réunis pour fêter le mariage de la fille du gouverneur de Porto-Nuevo et du fils du gouverneur de Port-Royal. Pour l'occasion, nobles, marins et pirates venus de France, d'Angleterre ou d'espace s'étaient rassemblés. Et malgré l'allégresse de l'union, la tension restait palpable. Sans doute due à cette trêve imposée par l'évènement. Encore à bord de l'Audacia, les membres de l'équipage se préparaient à rejoindre la terre, certains d'entre nous profitant de l'occasion pour sortir leur plus belles tuniques. Le soleil était déjà haut dans le ciel quand les premiers membres de l'équipage se décidèrent à se joindre à l'allégresse de la fête. D'abord Shane, le second du capitaine. Un homme redoutable et respecté. A sa suite, Lou-Ann, la digne fille de Philippe Jedidiah, fier capitaine de l'Audacia. Elle avait hérité du port altier de son père, mais aussi de son courage et de sa force. C'était une jeune femme que j'admirais énormément et qui comptait énormément pour moi. Tout comme son père à qui je dois tout. Mon regard croisa celui de Charlotte. Une femme froide et autoritaire que je respectais pour sa force de caractère. Dans ses yeux du bleu de l'océan, je remarqua une tension contenue. L'idée de la trêve était attrayante bien sûr, pouvoir marchander et déambuler dans le port en toute liberté en avait séduit plus d'un. Mais l'occasion semblait trop belle pour être vraie, et dans le regard de tous, je voyais la peur, l'inquiétude. Car si la trêve était brisée, par qui que ce soit, nous pirates n'aurons nul part où nous cacher, et il y avait fort à parier qu'une rupture de la trêve dans ces conditions finirait en bain de sang.

Je me plaça à la droite de Lou-Ann, la gratifiant d'un doux sourire. Cette jeune femme m'était si précieuse, si chère, elle était pour moi la petite sœur que je n'ai jamais eu. Il y a déjà des années, j'avais promis à sa famille de m'occuper d'elle et de la protéger. Aujourd'hui cette promesse avait bien plus d'importance tant je m'étais attachée à elle.
Les habitants nous observaient, curieux, les enfants courraient autour de nous gaiement tandis que les adultes commerçaient. Je me surpris même à me détendre tant l'ambiance autour de nous était chaleureuse. Des femmes richement vêtues passèrent devant nous. A côté d'elles, nous faisions bien pâle figure. Ma tunique, bien que propre n'avait rien de précieux et le corset de cuir que la retenait n'était bien pas neuf. Mes hautes bottes, quant à elles étaient râpés. Néanmoins je n'enviait pas la vie de ces femmes. Certes, elles étaient vêtues des plus belles étoffes et ne manquaient de rien, mais jamais elles ne connaitraient la liberté de la vie de pirate. Mon bien le plus précieux.
Mon regard se tourna vers les bateaux amarrés. L'Audacia, le Black Rock et la Pirena amarrés au même port que la pequena et la Santa Alma. Quel beau spectacle que ces navires de légende amarrés au même quai. A la vue de ses navires magnifiques, je ne pu retenir un sourire. Sourire qui s'effaça des les premiers coups de canon, mettant fin à la trêve.

Je reconnu sans mal les voiles écarlates de la Marie Sanglante. Badenov et ses corsaires avaient décidés de gâcher la fête. Je me crispa, dégainant mon épée avec un cri rageur. Le soleil disparaissait derrière l'horizon quand les combats commencèrent. Ce que nous redoutions venait de se produire. Les corsaires attaquaient sauvagement avec l'aide des anglais, ces traitres. Quant à nous pirates, nous nous battions aux côté des espagnols, trahis par leurs alliés britanniques. Je parvint à me défaire de l'un des mes attaquants sans trop de mal. Je n'aimais pas les combats, je préférais mille fois sauver des vies que les prendre. Mais la situation l'exigeait malheureusement. Un instant j'aperçus Badenov, le second de la Marie Sanglante. Un homme détestable animé par la violence et la luxure. Je le haïssais. Je le perdit de vue quand Lou-Ann passa devant moi, suivie par quelques un de mes frères de l'Audacia. J'observai un instant autour de moi. Douleur, cris, sang, violence. Plus rien ne subsistait de l'effervescence d'un jour de paix. C'est en poussant un juron de rage que je me décida à suivre Lou-Ann dans les rues.
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeJeu 10 Mar - 21:35

Un mariage. Sérafina n'était pas friande de ce genre d'événements. Elle ne comprenait pas comment une femme pouvait vouloir s'enchainer pour le restant de ses jours à un homme. C'était pourtant bien un mariage qui avait conduit le Black Rock jusqu'à Porto Nuevo. L'union de la fille du gouverneur de la ville et du fils du gouverneur de Port Royal avait donné lieu à une trêve entre espagnols et anglais. Les pirates bénéficiaient eux aussi de la trêve. L'occasion de déambuler librement dans la ville et d'y faire du commerce était plus que tentante. Lewis Hamilton avait saisit cette opportunité et le navire avait mis le cap sur Porto Nuevo.

L'Audacia, et l'Adoracion étaient déjà là lorsque le Black Rock fit son entrée dans le port. Accoudée au bastingage, Sérafina observait le port grouillant de monde, la foule qui se massait autour des bateaux. La vue des navires espagnols l'inquiétât tout d'abord. A près tout, la marine espagnole ne faisait que veiller au bon déroulement des festivités et assurer la sécurité de la ville. En ce jour de fête les pirates n'étaient pas une menace, la jeune femme n'avait donc pas à s'inquiéter. Elle continuait d'observer le port et la foule, toujours plus nombreuse. Peu encline à prendre un bain de foule, le pirate redoutait le moment où il lui faudrait mettre pied à terre. Le capitaine lança quelques ordres et l'équipage se prépara à descendre du bateau. Sur le quai, les hommes déballèrent quelques objets, devant les yeux médusés des passants.

Toujours sur le pont, Sérafina continuait d'observer le port. Son regard se posa sur l'Audacia. Si le navire était là, cela signifiait que Shane était là aussi. Elle redoutait de le croiser. Cet homme était comme un père pour elle, il lui avait tout appris. Elle éprouvait le plus profond respect et une admiration sans bornes pour lui. Il avait toujours désapprouvé son choix de s'engager sur le Black Rock. Elle savait au fond d'elle qu'il avait raison, qu'elle prenait d'énormes risques sur ce navire et qu'il ne lui faisait la morale que dans le but de la protéger. Seulement voilà, Sérafina était dotée d'un sale caractère, il n'y avait pas sur terre de créature plus obstinée qu'elle! Elle ne supportait pas que Shane la couve et la prenne pour une fragile petite chose sans défenses et surtout elle n'admettrait jamais, mais alors jamais, qu'il avait raison! Cependant, en y réfléchissant bien, il lui manquait. Aujourd'hui était un jour de fête, et une fois n'est pas coutume, la jeune femme était de bonne humeur. Elle allait donc essayer de mettre son mauvais caractère de coté et discuter avec Shane sans l'envoyer promener immédiatement après le début de la conversation. D'accord, c'était pas gagné, mais elle allait essayer.

Elle descendit donc du navire, mais renonçant à chercher le second de l'Audacia au milieu de cette foule, elle se dirigea vers les ruelles ensoleillées pour savourer une promenade et s'arrêter déguster un bon verre de rhum dans une taverne si l'occasion se présentait. Alors qu'elle commençait à s'éloigner, des coups de canons résonnèrent. Elle couru jusqu'au port et à la vue des voiles rouges son sang ne fit qu'un tour. Ces fichus corsaires de la Marie Sanglante venaient s'inviter à la fête! Dégainant son sabre elle se jeta dans la mêlée. Elle égorgeait, transperçait, mutilait ses adversaires, déversant sa haine sur ses ennemis. Dans la frénésie de la bataille elle aperçu d'autres pirates, des femmes pour la plupart. Elle reconnu la jeune Lou Ann qui accourait vers le lieu du combat. Un peu plus loin une autre jeune femme se battait bravement mais semblait en difficulté. C'est un homme de la marine espagnole qui vint à son secours. Pirates et Espagnols qui combattaient côte à côte, un comble! Sérafina se retrouva rapidement encerclée par un groupe d'ennemis. Elle devait tenter de rejoindre coûte que coûte le petit groupe qui résistait vaillamment. Elle y parvint au terme d'une lutte acharnée et n'eut d'autre solution que de se replier plus avant dans la ville. Elle courait dans les rues en compagnie de quelques rescapés, guidée par un capitaine espagnol, sans nouvelles des autres membres de son équipage. La journée promettait d'être longue...
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Elisabeth de la Suarez
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeSam 12 Mar - 18:22

Toute ma famille avait été conviée aux fiançailles de la fille du nouveau gouverneur de Porto Nuevo et du fils du gouverneur de Port-Royal. En tant qu’ancienne famille de gouverneur, nous étions des invités très important. Le soir de la fête était arrivé, j’avais mis l’une de mes plus belles parures. Je restais au côté de ma sœur, pendant que ma mère saluait ses connaissances. Les fiançailles étaient un grand événement très attendu, la fête était grandiose et il y avait énormément de monde. J’aperçus Marie-Jane, un peu plus loin je lui fis un petit signe de la tête, elle était très occupée je n’insistai pas. Cette fête aurait pu se dérouler calmement et parfaitement comme l’avait espérée la future mariée mais cela aurait été bien trop simple…

Au milieu de la soirée, des coups de canons retentirent au loin. Tout le monde arrêta de danser, de boire, de parler. La terre s’arrêta net de tourner. Les invités se dirigèrent à grand pas vers le balcon où nous avions une vue plongeante sur les faits. Il me fallut un instant pour reconnaitre les voiles de la Marie Sanglante que j’avais vu quelques jours plus tôt dans le port de Port Royal alors que je me baladais avec Marie-Jane. Je me souvins alors la mise en garde que ma vieille amie m’avait fais « Fais attention à la Marie Sanglante, et ne t’approche jamais de Pierre de Masonville ». Son pire cauchemar était là, à nouveau ! Elle aurait surement besoin de moi, surtout maintenant que j’avais vu dans quel état ça l’avait mise de voir ses voiles dans le port. Je la cherchai du regard mais un vent de panique soufflait sur la demeure où nous étions. Je la vis, elle était un peu plus loin à une fenêtre je me frayai un chemin au milieu des invités, j’allais à contre courant… J’arrivai enfin au côté de Marie-Jane, je me mis à ses côtés. Je savais qu’elle m’avait reconnue, nous regardions le macabre spectacle qui s’offrait à nous. Je mis mes mains sur ses épaules, je devais être forte pour elle et les autres femmes terrifiées. Je ne connaissais pas les navires pirates qui combattaient, je priais intérieurement pour que ce ne soit pas Audacia là-bas… Lou-Ann, mon dieu…

    « Ca va aller, Marie-Jane. Je reste avec toi, il ne t’arrivera rien et au pire nous serons deux ! »


Les femmes se regroupèrent au milieu de la pièce, je quittai Marie-Jane un instant pour m’approcher des autres et voir ce qu’il allait se décider. La plupart des femmes étaient terrifiées, je ne l’étais pas. Je n’avais pas peur, si nous sombrions toutes la panique nous étions perdus. Je prenais mon courage à deux mains, et je m’approchai de Maddalena. Nos regards se croisèrent, je ne l’aimais guère mais bon … dans cette situation, je passais outre elle aussi faisait partie de celle qui tremblait pas. Notre regard fut réconfortant, c’était inhabituel vu que je ne la portais pas dans mon coeur. Elle me tendit la main, j’eus un air surpris mais je posai ma main dans la sienne, elle serra doucement mes doigts.

Les hurlements se rapprochèrent alors que tout mon être se figea, je lançais un regard à Marie-Jane. Je lui avais promis que je la protégerai de la Marie Sanglante, que pouvait bien faire une petite aristocrate comme moi qui se faisait mal rien que de voir une épée… J’étais déterminée, sûre de moi. Je me tournai légèrement vers Maddalena.

    « Il faudrait se barricader. Au moins pour se protéger un minimum. »


A peine, j’eus finis de prononcer ces mots qu’une foule poussait les meubles pour bloquer la porte. Cela ne retiendrait pas longtemps les corsaires mais tant pis, il fallait tenter le tout pour le tout. La peur m’envahissait alors que les bruits de combats se rapprochaient dangereusement, je restai de glace. Je devais être forte, je faisais partie de la famille De La Suarez et je ne faillirais pas.


Dernière édition par Elisabeth de la Suarez le Sam 12 Mar - 18:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeSam 12 Mar - 18:22

C'était regardant l'océan, cette étendue que je n'avais pas encore exploré dans sa totalité. Qui le pourrait de toute façon ? Personne ne s'y risquerait vraiment. A part les fous, les mers recelaient des mystères, des trésors qui resteront cachés, c'est la règle. De qui ? Je ne le sais pas, mais jamais au grand jamais il sera exploré. C'était une certitude tel que deux et deux font quatre.

    - Lionel, j'ai une grande nouvelle.

Me déclara Francesco manquant de me faire tomber de mon tabouret. D'accord, une grande nouvelle, et... ? Je le regardais, l'interrogeant du regard pendant qu'il faisait durer le suspens ?

    - Francesco je n'ai pas de temps à perdre tu m'expliques.

L'enjoignais-je, retournant à ma contemplation de l'océan, là au moins j'attendais rien et qu'ils aillent au diable avec toute ces histoires. Je savais que les gars nous observaient, remarque qui ne le ferait pas ? Le capitaine du Pirena et son second parlant d'une bonne nouvelle. Ils devaient surement s'imaginer des femmes, de l'or et de la bière... Mais je doutais fort que se soit ça. Se serait trop beau.

    - Nous sommes invités à un mariage. Les gars nous sommes invités à faire la trêve.

Là ça m'alerta et me fit me retourner. Une trève ? Mais qui Diable a eu une idée pareille ? Dans les rangs, l'incompréhension la plus totale planaient, ce qui était normal. Une trêve avait-il déjà été convenu dans le passé ? Peut-être et probablement que ça avait mal fini. Et c'est ce que je me suis dit à ce moment là.

Je ne m'attendais pas à avoir raison. Quoique si, mais pas à ce point. Cette trève s'était bien déroulé, il n'y avait pas de problème là-dedans. Mais les corsaires et britanniques n'avaient semblent-t-il pas pu s’empêcher de profiter de ce rassemblement, que se soit de pirates ou de jolies femmes ? Que les canons tonnèrent et la bataille éclata. Les pirates faisant équipe pour sauver leur peau et en protéger plus d'un. Quant à moi... moi je dégainais mon épée et me joignit à tout pirates, foutus corsaires !

Ils avaient bel et bien foutu en l'air le mariage de la fille du gouverneur de la ville et du fils du gouverneur de Port Royal et il n'y avait pas de doute sur cette journée : elle s'avérera jonchés de cadavres ? Oui il n'y a réellement aucun doute sur cette journée, le mien fera-t-il parti du lot ? Je ferais tout pour que cela n'arrive pas. La prochaine fois qu'on propose une trêve et que Francesco accepte, il y a de fortes chances que je l'assomme et le ligote le temps du sommet, une fois mais pas deux ! Les corsaires étaient descendus et bien vite, les villageois étaient rentrés dans la ville, quittant le port et la contemplation de 4 bateaux d'exception afin de s'abriter et sauver leur peau.

Nous pirates faisions de notre mieux pour ne pas que nos ennemis rentrent, mais bien vite, nous fûmes dépassés et l'appel à la retraite gronda, ce fut les quelques survivants qui se replièrent, les pirates mélangés, cette trève finalement avait en quelque sorte tenu... Mais pour combien de temps tiendra-t-elle entre les 4 navires ? Jusqu'à la fin de cette embuscade probablement.
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Charlotte M. Fitzherbert
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeDim 13 Mar - 15:55

Le navire était en effervescence en cette matinée de festivités, les flibustiers allaient et venaient sur le pont tandis que d’autres profitaient de la trêve pour descendre flâner dans la ville. Partout, dans les cœurs et les esprits régnaient une douce euphorie, aujourd’hui était en effet un jour particulier. Porto-Nuevo était le théâtre des fiançailles de la fille de son gouverneur avec le fils de celui de Port Royal, une grande fête était organisée pour célébrer la noce, durant laquelle une trêve liait panlais & espagnols. Tandis que je sortais du quartier des femmes, je remarquai que certaines de mes camarades avaient enfilé leurs plus belles tuniques et bijoux, héritages familiaux ou gains de divers pillages. Pour ma part, j’avais revêtu d’une simple tunique blanche cintrée par un corset de cuir brun. Bien qu’élevée dans le luxe et les belles toilettes, je me sentais bien plus à l’aise dans mon simple pantalon de toile sombre que dans une robe de soie. J’avais natté en une longue tresse ma chevelure sombre qui me tombait le long du dos. J’observai autour de moi, malgré la bonne humeur apparente, je sentais cette teinte légère, à peine perceptible en chacun de mes camardes. Dans les regards, cette légère lueur ou bien un tremblement des mains que quelqu’un qui ne connaissait pas mes camarades n’aurait même pas remarqué. Ce sentiment infime qui émanait des autres pirates c’était la peur ; un sentiment puissant, qui emplissait chacun des cœurs sauvages de l’Audacia. Moi-même senti mon cœur se serrer. J’avais un mauvais pressentiment. Une trêve, cela était trop beau, bien trop beau .. L’appel d’un de mes camarades me tira de mes pensées, sans un mot, je quittai le navire à la suite de Lou-Ann & Denise.

Tout autour de nous, tout n’étaient que joie & festivités, curiosité & amitié. Les enfants nous tournaient autour en nous bombardant de questions. Les femmes riaient en s’échangeant les derniers commérages, toutes vêtues des robes les plus riches et des bijoux les plus clinquants. Je reconnu d’autres pirates, ceux de l’Adoracion & du Black Rock s’étaient aussi rendus à la fête ; Les heures passèrent ainsi dans une agitation festive et euphorique, alors que le soleil se couchait, je sentis que moi-même me détendait au contact de tant de joie et de bonheur. Soudain, le ciel teinté d’orange et de rose explosa ; les ires et la musique aussitôt remplacée par le bruit sourd des canons, teinté des notes morbides des cris. Tout allait très vite, quelques minutes auparavant, je discutais de frivolités avec Denise, nos esprits entrainés dans cette euphorie trop belle pour être vraie. Je sortis mon épée de son fourreau et me lança dans le combat. Autour de moi, tout n’était que violence, les hommes hurlaient de rage, leurs épées entrainées dans de mortels mouvements, les canons tonnaient avec force, le tout entrainant une cacophonie sourde. Je ne voyais presque rien dans toute cette douleur, ni les visages de mes compagnons, ni les pauvres habitants qui malgré eux s’étaient retrouvés dans ce terrible combat. Au loin, je réussi à distinguer les voiles de sang du navire corsaire La Marie Sanglante. J’avais eu, il y a peu, une altercation avec son second, Badenov, altercation ou j’avais bien failli perdre la vie. Ses menaces venimeuses retentirent dans mes oreilles tandis que ma lame traça une ligne écarlate dans la gorge d’un corsaire qui m’attaquait. Le crépuscule laissa place à la nuit dans un entremêlement écarlate de sang et de cadavres. L4odeur acre de poudre et de mort emplissant l’air tandis que les combats continuaient, toujours plus violents. Tandis que mon épée s’entrechoqua violemment contre celle d’un corsaire, je me remémorai l’innocence du début de la journée. Décidément, cette trêve était trop belle pour être réelle ..
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Pénélope De Beauregard
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeDim 13 Mar - 18:42

Penny avait toujours été beaucoup plus impulsive qu’intuitive. Mais ce jour-là, en entendant la nouvelle, elle avait été choquée. Et un pressentiment l’avait saisie au cœur pour ne plus la relâcher. Une trêve ! Les pirates, les Anglais, les Français, les Espagnols… ensemble ? En paix ? Mais ils étaient fous d’y croire ! Jamais ça ne marcherait ! Pénélope n’avait rien d’une capitaine, d’une chef guerrière ou d’un as de la stratégie. Mais elle connaissait les hommes, et savait quels étaient leurs réflexes. Que des ennemis fassent une trêve pour s’allier en temps de guerre aurait été courant ; et même normal. Mais que des ennemis fassent la paix pour un… mariage ? Jamais de la vie ! Le mariage n’avait aucun caractère sacré ; il ne servait qu’à unir deux fortunes. Il n’y avait pas d’amour mais de l’argent. Qui pouvait donc croire que cet argent serait propice à la paix ? C’était impossible à imaginer. Ils se fourraient tous le doigt dans l’œil. Mais le pire, c’est que personne ne s’en rendait compte. Penny n’en fit part à personne, et personne n’eut les mêmes pensées qu’elle : tous se réjouissaient du mariage, et étaient ravis de cette trêve. C’était à n’en plus rien comprendre. Certes, Penny aimait la paix. C’était mieux que de se faire tailler en pièces, ou de tailler en pièces. Le sang, la sueur et le combat n’étaient pas les moments les plus heureux de sa vie. Mais c’était justement ce que craignait la jeune demoiselle : que cette trêve, aussi belle et alléchante soit-elle, ne cache derrière elle une nouvelle bataille. Et si tous étaient réunis à Porto Nuevo, la ville serait mise à feu et à sang, provoquant des massacres tout autant chez les combattants que chez les innocents. La mer, elle, au moins, était plus juste. Seuls les hommes armés se battaient. Et encore que… Connaissant les circonstances de la mort de ses parents biologiques, Pénélope réalisa que la mer n’était pas juste elle non plus. Cependant, ce qu’elle craignait le plus, c’était quand même que le mariage tourne au vinaigre avec toutes ces nationalités et toutes ces allégeances. On ne pouvait traiter avec l’ennemi pour une union de ce type. Un mariage, bon sang, un mariage ! Penny avait claqué des dents en apprenant la présence des ennemis de manière pacifique. Elle n’avait rien dit à personne ; elle ne voulait pas endosser le rôle de l’adolescente paranoïaque et angoissée, encore moins celui de la trouillarde. Ou celle de la méfiante qui n’a pas confiance en son capitaine. Elle faisait partie des pirates, était à bord de l’Adoracion, et suivrait chacun des pas de son amie Parvati. Elle aimait être avec elle ; et se sentait en sécurité. Mais là n’était pas la question. Elle était et restait méfiante ; en retrait vis-à-vis de l’ambiance joyeuse et des festivités…

D’ailleurs, ce qu’elle avait prévu survint, comme elle l’avait imaginé. Le mariage vira au noir, l’ambiance tourna au vinaigre, et ce qui devait mal se passer, se passa mal. Très mal. *Je le savais, je le savais, je le savais !* Les Français et les corsaires s’insurgèrent. Les Espagnols et les pirates, ennemis de toujours, firent face à l’assaut ensemble. Penny comprenait déjà mieux les raisons de l’alliance espagnole-pirate ; en temps der bataille, les choix sont vite faits : survivre. Et c’était ainsi qu’ils voyaient la chose, tant mieux. A côté de Parvati, elle quitta son navire et rejoignit Lou-Ann d’Audacia. Ensemble, elles tachèrent de rameuter leurs équipages respectifs et de protéger les innocents qui encombraient le passage. Penny, en particulier, prit plusieurs fois ses jambes à son cou tout en repoussant certains adversaires. Sans quitter ses amies, elle avait le regard sévère et les gestes brusques. Elle le savait ! Elle l’avait su ! Et elle se maudissait en silence de n’avoir rien dit. Elles prévoyaient, avec leurs alliés, de se réfugier dans la salle des fêtes : c’était le seul endroit qu’il leur restait. Du coin de l’œil, elle vit Parvati aux prises avec un ennemi, et ne put s’empêcher de sursauter d’effroi quand le capitaine du Santa Alma, Gabriel Mansillo, sauva son amie. Elle crut qu’il s’en prendrait à elle juste après, mais tourna les talons, et elle courut vers Parvati et Lou-Ann, en sueur. Denise Saldenow, de l’Audacia, avait rejoint Lou-Ann. C’était les seules personnes que Penny, dans la cohue et la panique, parvint à reconnaître. *Il faut accélérer, le gros de l’ennemi nous rattrape, et la salle des fêtes est encore loin !* songea-t-elle en fronçant les sourcils, par automatisme. Pourvu qu’ils parviennent à se débarrasser des Français et des corsaires ! Penny vit, à quelques mètres à peine, Torben Badenov, en pleine injonction. Le carnage… C’était encore de sa faute ! Ces derniers temps, c’était toujours de sa faute ! Mais bientôt, ils auraient sa peau.
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeDim 13 Mar - 18:57

Un mariage. Quoi de plus joyeux, de réjouissant et de festif que ça? Elle était bien heureuse pour les deux futurs mariés, n’empêche que ça lui laissait un goût amer dans la bouche. Le bonheur des autres, c’est bien, sauf lorsqu’on n’arrive pas à trouver le notre. Elle avait quand même accepté d’y aller – comme si elle avait vraiment le choix. L’Adoracion se devait d’être là, comme les autres bateaux aussi. Bien que tout cela ne l’enchante qu’à moitié, elle était quand même contente de mettre pied à terre. De plus, elle pourrait voir sa meilleure amie, Lou-Ann, qui serait évidemment là aussi. Cette histoire de trêve en faisait jaser plus d’un, et Paro avait bien hâte de voir tout ça à l’œuvre. Elle imaginait bien l’indignation de son cher capitaine espagnol, Gabriel Mansillo. Après tout, lui qui ne vivait que pour faire du steak de pirate, cette trêve devait lui ressortir par les oreilles. Encore une raison de ne pas être trop chaude à l’idée d’aller à ce mariage. Enfuie du bateau de Mansillo, elle ne souhaitait pas savoir ce qu’il lui ferait s’il réussissait à la retrouver. Son égo devait en avoir pris un coup en tout cas, et il le lui ferait certainement payer au centuple. Génial. Elle ne se pouvait plus maintenant.

Ce n’était qu’un mauvais moment à passer, et Parvati comptait bien y survivre avec classe. Fredonnant gentiment pendant qu’elle se préparait, elle discuta un peu avec Anjali alors que l’Adoracion se préparait à accoster. La jeune femme replaça quelques mèches de ses cheveux, prit une grande inspiration et se prépara à débarquer. Du pont, elle regarda autour d’elle, cherchant un visage familier. L’Audacia était déjà là, et elle retrouverait avec joie son amie dans la foule. Ça lui ferait quelque chose à faire. Elle l’aperçu quelques instants mais Lou-Ann disparu à nouveau. Haussant les épaules, elle partie de son côté avec Penny, sa jolie Penny qu’elle adorait. Elles discutaient joyeusement des nouvelles techniques apprises par la jeune femme dans le combat à l’épée. Parvati s’amusait beaucoup à l’aider dans son apprentissage, pour qu’elle soit un jour capable de mettre à terre ses assaillants toute seule. Elle prenait en ce moment très au sérieux son rôle de protectrice, mais Penny s’améliorait beaucoup et elle n’aurait plus besoin d’elle un jour. Elle ne serait jamais bien loin, évidemment, pour la conseiller et l’aider, mais elle deviendrait un jour une excellente pirate, elle en était convaincue. Il suffisait de mettre les efforts nécessaires et de se dire que soit on se bat, soit on meurt. Ça aide, généralement.

Elles riaient toutes les deux d’une folie de Pénélope lorsque le premier coup de canon retentit. Elles se figèrent toutes les deux. Il n’y avait plus matière à rire, plus du tout. Se levant sur la pointe des pieds pour voir d’où ça venait et qui ils devraient affronter, elle ne fut pas franchement surprise de découvrir des voiles écarlates. La Marie Sanglante. Qui d’autre pouvait avoir envie de lancer des bombes au beau milieu d’une cérémonie de mariage? Sortant son épée et enjoignant sa protégée de faire de même, elle s’élança dans la mêlée, gardant un œil sur Pénélope, au cas où elle aurait besoin d’elle. Repoussant ses assaillants comme elle le pouvait, elle désarma du bout de son épée un sournois corsaire qui allait embrocher sa pauvre Penny par-derrière. Cependant, un autre corsaire la poussa sur le sol et envoya valser son épée à quelques mètres. C’était la fin. Elle ferma les yeux, se préparant à recevoir le coup fatal. Elle attendit quelques instants et il ne venait toujours pas. Rouvrant timidement les yeux, elle vit Gabriel Mansillo lui-même désarmer le corsaire pour lui sauver la vie. Mansillo lui sauvait la vie? La bonne blague!

PARVATI « Eum… Merci? » marmonna-t-elle à son adresse avant qu’il ne disparaisse.

Étrange. Très étrange. Se relevant prestement et tentant d’oublier ce drôle d’évènement, elle ramassa son épée et regarda autour d’elle. Penny ne s’en tirait pas si mal maintenant, mais Parvati se permit quand même de la tirer par le bras pour l’amener avec elle. Elle se mit à courir en suivant tous les pirates, apparemment dirigés par Gabriel. Où les menaient-ils, bonne question. Elle le saurait lorsqu’ils y seraient. En attendant… Elle devait juste rester en vie.
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeMar 15 Mar - 14:45


Tour de Jeu #2

La confusion augmente. Dans la salle de bal, les invités sont en train de barricader les portes avec tout ce qui leur tombe sous la main. Tous les meubles y passent et certains s'y appuient pour renforcer le barrage. Les femmes se sont rassemblées au milieu de la pièce, hors du passage, et attendent la suite des événements. Marie-Jane est paralysée par la peur et tremble, Elisabeth prend les choses en main, et Maddalena envisage des plans de sortie.

Dehors, c'est le chaos. Les pirates ont pris leurs jambes à leur cou, les corsaires sur leurs talons et remontent vers la salle de bal, fonçant droit sur les talons de Gabriel Mansillo qui n'a eu d'autre choix que de s'allier à ses ennemis. Mais dans la mêlée, ils sont séparés. Un groupe s'engouffre dans une ruelle et percute un bataillon de soldats anglais derrière Denise Saldenow : il compte les pirates de l'Audacia et de l'Adoracion, à l'exception de Lou-Ann Jedidiah qui ferraille aux côtés de Gabriel Mansillo et les pirates du Black Rock et du Salvadore Pirena, tâchant de retenir les corsaires qui les talonnent, menés par Torben Badenov.

Pauvres habitants, pauvres créatures vouées à la perdition. Ils ont barricadé les portes, c'est bien - si seulement ils n'avaient pas oublié les fenêtres...



Vos consignes

Comme le précédent, ce tour de jeu durera une semaine. Vous avez donc jusqu'à lundi prochain pour poster votre réponse. Trois groupes sont donc formés : Maddalena, Elisabeth, et Marie-Jane sont dans la salle de bal. Denise, Charlotte, Pénélope et Paravati sont en vadrouille dans les ruelles aux prises avec un groupe d'anglais peu amicaux. Lou-Ann, Gabriel, Lionel et Sérafina arrivent devant la salle de bal, Torben sur leurs talons. Les combats peuvent s'engager et le tour de jeu doit mentionner l'entrée du dernier groupe dans la salle de bal.

Les groupements ne sont valables que pour ce tour de jeu et sont susceptibles de changer au suivant. Bon jeu à tous !
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Lou-Ann Jedidiah
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeMar 15 Mar - 15:10

Je ne savais plus trop ce que je faisais. Mon bras se levait pour parer, encore et encore, s'enfonçant çà et là dans la chair de quelque ennemi mal intentionné. Mon esprit s'était fait la malle et seuls mes réflexes existaient, dans cet univers de sang et de mort dans lequel je m'étais réfugiée. C'était ça, aussi, la vie de pirate : oublié, le vent dans les voiles, oubliée, l'eau sous la coque, je n'avais plus en tête que la poignée de mon sabre qui se réchauffait dans ma paume, et le goût du sang sur les lèvres. Sauvage, barbare : une facette de ma personne qui ne se montrait que rarement, tant mon père avait tendance à m'isoler des combats. Où était-il, mon père, en cet instant précis ? Sûrement en train de défendre notre bel Audacia. Une pointe d'inquiétude me taraudait également à la pensée de Connor qui devait, lui, défendre l'Adoracion. Où étaient mes amis ? Je ne voyais aucun membre de mon équipage ni de celui de Sant'Anna – en fait, j'étais en plein milieu d'une nuée en provenance du Black Rock et du Salvadore Pirena. Il y avait non loin Lionel d'Ambreville, le second caractériel du Pirena, et à ma gauche Oliver Lynd, ce petit pirate curieux qui m'avait baby-sittée pendant un voyage sur le Black Rock. Et qui suivions-nous, hein ? Un grand zouave d'espagnol, cet imbécile pompeux de Gabriel Mansillo qui n'aurait pas hésité à nous prendre haut et court, mais qui savait apparemment par quel bout se tenait une épée. C'était toujours ça de pris. Bon. Je me serais bien laissée distancer pour m'écarter de ce ramassis de personnes en lesquelles je n'avais absolument aucune confiance, mais les braillements des corsaires dans mon dos me donnaient des ailes.

Évidemment, j'aurais dû savoir que me fier à un Espagnol était un peu stupide. Nous nous écrasâmes en paquet confus sur les portes de la salle de bal qui avait apparemment été soigneusement barrée. Meeeerveilleux. Je n'eus que le temps de me retourner pour parer le sabre qui tombait sur moi. Ah. J'avais été gâtée : le second de la Marie Sanglante en personne s'en prenait à moi. Avait-il reconnu la petite princesse de l'Audacia ? Rien n'était moins sûr, j'étais absolument couverte de sang et il faisait presque nuit, malgré les torches aux façades. Je savais bien n'avoir guère de chance de m'en tirer vivante face à lui – je parai donc quelques coups, n'essayai même pas de le toucher, et me défilai derrière le dos de Mansillo à la première occasion. Que le corsaire et l'Espagnol s'entre-tuent, ce serait faire d'une pierre deux coups ! Plus petite et agile que la plupart des autres, Oliver mis à part peut-être, je me faufilai dans la mêlée en enfonçant ma lame dans toutes les tuniques corsaires qui croisaient mon chemin. C'était lâche d'attaquer par-derrière ? Oui, sans doute. Mais j'étais une archère, pas une sabreuse... Je parvins à faire le tour de la salle et levai les yeux. Derrière la balustrade de l'étage, il y avait les fenêtres. Ouvertes. Accessibles. PARFAIT !

« A moi, pirates ! »
Je ne payais pas de mine, mais j'avais du coffre, et ma voix résonna quelque peu dans la mêlée. Les plus proches entendirent mon appel et le transmirent, ralliant les enfants du pavillon noir. Je réitérai l'appel, attirant cette fois l'attention de Mansillo – Badenov se battait plus loin apparemment. Une véritable grappe d'hommes s'agrippa aux piliers du balcon, grimpant à l'étage de la bâtisse, et j'étais en tête, sabre levé. Nous fîmes irruption dans la salle, couverts de sang, sous les hurlements hystériques de deux des femmes présentes – l'une d'elles s'évanouit. Je me précipitai à l'abri, couvrant l'entrée de mes compagnons, prête à défendre chèrement ma vie et celle de mes compagnons. Du coin de l'œil, cependant, j'accrochai une silhouette familière. Incrédule, je m'écartai de l'ouverture, choquée, le sabre me tombant des mains.

« Elisabeth... ? »
Ma cousine ? Ma chère Elisabeth que j'avais laissée derrière moi six ans plus tôt, et qui me contemplait, dans sa belle robe de bal, au milieu d'un groupe de femmes toutes aussi nobles et bien nées que nous deux – qu'elle, en tout cas, car moi, je n'étais qu'une bâtarde. Mais oui, c'était bien elle : ses yeux, ses cheveux, sa posture, tout cela était familier et j'eus la certitude d'avoir devant les yeux celle qui m'avait servi de sœur. Si je n'avais pas eu des vêtements couverts de sang, je me serais jetée vers elle pour l'étreindre, à l'étouffer, tant elle m'avait manqué. Derrière moi, tout le monde ou presque avait réussi à se hisser dans la salle sans trop de dommages, et Mansillo braillait des ordres à qui voulait l'entendre. Lionel ne se laissait toutefois pas démonter. Un soupçon d'espoir me prit. Si ces deux-là collaboraient, nous pourrions peut-être nous en sortir... Tournant résolument le dos à ma cousine, je pris place au milieu des défenseurs. Les retrouvailles attendraient - il me fallait d'abord défendre nos vies.
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeMer 16 Mar - 1:00

Gabriel embrochait pas mal tout ce qui tombait sous la lame de son épée. Il était en colère et buter du corsaire Français et de l’Anglais -surtout de l’Anglais- lui faisait un bien fou en ce moment. Bientôt, ses vêtements furent recouverts de sang ennemi et une lueur meurtrière brillait dans ses yeux pâles. On aurait dit un tigre qui n’attendait plus que de croquer des humains pour satisfaire son appétit. Il enfonçait son épée, mettant à nu les entrailles de ses ennemis. Son désir de tuer augmentait à chaque corps qu’il transperçait de sa lame. Le fauve Gabriel avait faim de sang et c’est pourquoi il rugissait et sortait les griffes, espérant venger tous ses marins qui venait de mourir inutilement à cause de vulgaires traîtres, qui mériteraient de se faire bouffer vivants par les requins. Il courrait dans les rues, hanté par l’image de lui entrain de fracasser le crâne du gouverneur anglais contre le plancher. Il osa tout de même jeter un coup d’œil derrière lui et remarqua que la plupart le suivait maintenant, ce qui était une bonne chose. Après tout, il était le seul à avoir eu une éducation militaire décente parmi ce foutu groupe. Autant qu’ils en profitent alors. L’Espagnol pouvait entendre le capitaine de la Marie Sanglante beugler des encouragements à son équipage de Jean foutre et il eut envie de lui découper la langue et de la lui faire avaler de force. Cependant, il avait un cerveau et comprenait que l’important, c’était d’aller protéger les mariés parce que contrairement à ce fils de catin qu’était le gouverneur de Port-Royal, il respectait ses promesses. Peut-être bien que c’était ce capitaine manqué de la Grace Lady qui s’était dégonflé, mais le fougueux Espagnol en doutait fortement.

Enfin, ils parvinrent à la porte qui menait à l’endroit, mais au lieu de s’ouvrir lorsque tous s’écrasèrent sur celle-ci, elle ne bougea pas d’un poil. Gabriel poussa un juron sonore pas très délicat à entendre et donna un coup de pieds de rage sur la porte. Il n’eut pas le temps de jurer davantage que des corsaires parvinrent jusqu’à eux. Le combat pouvait recommencer. Gabriel joua donc à nouveau de son épée pour trancher des gorges et percé le corps de ses ennemis. Le capitaine de la Santa Alma fit même exploser le crâne d’un des corsaires en lui pointant directement le canon de son pistolet sur la figure, une méthode plutôt salissante. Un des corsaires lui balança un coup de pommeau en plein sur la mâchoire et Gabriel s’écroula par terre à cause de l’impacte du coup. Il lui avait fait mal et Gabriel ne tolérait pas qu’on abîme son visage. Il parvint ensuite à lui trancher la gorge et à s’épargner une autre blessure. Il sentit ensuite quelqu’un se glisser derrière lui et remarqua du coin de l’œil que c’était la protégée de son pire ennemi, mais il n’eut pas le temps de la gifler pour qu’elle dégage, que le second de la Marie Sanglante tentait de les trucider. Espèce de petite bâtarde ! Elle profitait de l’occasion pour l’utiliser comme bouclier! Gabriel était furax et il se promit un jour de lui montrer que ce que ça faisait quand on tentait de faire tuer Gabriel Valerio Mansillo. Il tentait de parer les coups pendant que Lou-Ann s’esquivait, mais bon sang, Torben était en feu. Toujours aux prises avec cet imbécile, il entendit toutefois la jeune femme gueuler quelque chose et Gabriel parvint à se débarrasser du second en le repoussant pour commencer à aller grimper vers les fenêtres. Cette petite garce était intelligente.

Gabriel atterrit donc dans la salle, complètement ensanglanté. Il ne fit pas mention des cris que poussèrent plusieurs invités en les voyants débarqués et lorsque tous furent dans la salle, Gabriel poussa Lou-Ann pour fermé la fenêtre. Il se tourna ensuite vers les invités et les autres pour crier un ordre :

-Bouchez les fenêtres avec tout ce que vous pouvez! Ils ne doivent pas passer par là!

Il chercha du regard le gouverneur anglais et ses yeux s’assombrirent de colère lorsqu’il croisa le regard de l’homme terrorisé. Il murmura quelques paroles méchantes à son égard en espagnol, mais ce n’était pas le moment de régler ses comptes. Il fallait qu’il aide les autres à défendre leur seul endroit sécurisé, car si Torben et ses hommes parvenaient à se hisser ici, Gabriel ne donnait pas cher de leur peau. Malheureusement, Gabriel avait l’impression que les barricades ne tiendraient pas longtemps. Il regarda autours de lui, dans l’espoir de trouver quelqu’un qui pourrait l’aider à superviser la situation, mais tout ce que son regard croisait, c’était celui de gens bien nés qui étaient entrain de pisser littéralement dans leur froc ou celui d’imbéciles de pirates. Il y avait quelques-uns de ses hommes, mais ils n’étaient que marins et il doutait qu’ils sachent gérer tout cela. Et puis, ils étaient bien trop concentré à zieuter le décolleté des femmes présentes dans la pièce. Bande de couillons! Gabriel décida qu’il était temps que tout le monde se remue, même les nobles :

-Pour tous ceux qui n’ont pas d’armes : prenez quelque chose susceptible de tuer ou de faire mal et vite! Je doute que nos barricades tiennent plus longtemps!
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Lionel d'Ambreville
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeMer 16 Mar - 20:51

Tout était allé trop vite, plus nous avancions ensemble, les quelques survivants pirates, de tout navires confondus, la troupe menée par cet espagnol, il ne s'était même pas présenté, c'était peu dire à quel point je me sentais... pas avec des compagnons. Mais bon, je suivais, parce qu'il était clair que ce n'était pas en solitaire que j'en réchapperais, que je retrouverais le Pirena. Donc je faisais avec, nous étions hommes et femmes en train de courir vers la ville, suivi de près par nos ennemis.

Si bien que quand nous finîmes séparer, notre groupe déjà petit et que nous nous retrouvâmes diviser, je continuais toujours, ne perdant pas espoir. L'espoir fait vivre parait-il, et les coups d'épées assénées ça et là sur nos poursuivants nous permettaient de survivre. Seulement bien vite, nous découvrîmes les portes de la salle de bal inaccessible, dans le sens où elles étaient bloquées. De l'intérieur sans doute, ce qui nous posait problème de ce côté ci de la porte.

Nos ennemis arrivèrent et en tête je pouvais voir celui qui semblait être le chef... s'attaquer à la jeune femme qui se servit de l'espagnol comme bouclier humain. Je n'avais jamais assisté à pareil geste, enfin pas que je m'en souvienne en tout cas. Je ne doutais pas de la colère du garde espagnol et surtout de ses capacités au combat. Lui qui s'occupait dorénavant du chef et moi... Bah moi je m'occupais d'empécher le plus de corsaires de s'approcher de nous, avec difficulté je le conçois, mais l'expérience et l'adrénaline me faisaient ne pas baisser les bras. Ils ne devaient pas passer...

Puis la donne sembla changer et l'espagnol se mit à grimper pour accéder à la fenêtre, lorsque je vis les autres faire la même chose que lui, je fis la même et découvris le pourquoi de cette histoire : la fenêtre était ouverte. Et nous voilà entrer dans la salle de bal. Je pus ainsi découvrir la misère. Oui, la misère, le spectacle était déplorable... Nous avions contre nous des corsaires bien entrainés et dans cette salle se trouvait : des nobles sans doute incapable de tenir un semblant d'épée ou autre. Nous n'étions définitivement pas sorti de cette histoire.

Seulement nous étions rentrés par une des fenêtres, il était donc certain que les autres le pourraient tout aussi bien, si bien que je n'eus pas le temps d'en faire la remarque que Gabriel chargea tout le monde de boucher tout ça. Ce que j'allais faire lorsque quand mon regard scruta les gens se trouvant dans cette pièce, je vis la femme que je recherchais depuis quoi ? Un temps déjà. Comment se pouvait-il qu'elle soit ici ? Elle semblait forte d'ailleurs, pas comme la plupart des autres, pissant dans leurs tenues super chics bon genre, il y en avait même une qui s'était évanoui. C'est définivitement pas comme ça qu'on gagnera cette bataille...

Deux minutes durent s'écouler pendant lesquels je ne pris pas tellement conscience de ce qui se passait autour de moi, je n'avais pas quitter des yeux le modèle du chef d'oeuvre de ce peintre jusqu'à ce qu'une idée de Gabriel me choqua et en même temps me sembla être... Très bien. Enfin, mettre des armes ou des choses susceptibles de faire mal à des nobles cela n'était pas très... engageant pour ce qui risquait de suivre, mais bon, il n'avait pas tort. Même si nous étions quelques uns à savoir manier l'épée, nous ne nous en sortirions pas. Je me rapprochais donc de mes compagnons, gardant un oeil sur mon obsession. Les fenêtres avaient été barricadés et il était certain que les corsaires allaient trouver un moyen de rentrer.

- Préparez vous... Ils ne devraient plus tarder.

Dis-je, plus ou moins à voix haute, ma voix portant par nature, la plupart avaient du l'entendre, mon épée sortit, j'étais prèt à recevoir nos ennemis mais je restais tout de même sceptique. Des gens d'ici allaient-ils mourir ? Je jetais un oeil au gouverneur et le voyant aussi appeuré, je me retournais vers nos autres alliés et en voyant leurs armes de fortunes, j'aurais réellement voulu prier je ne sais quoi. Cela se jouera difficilement c'est certain. Je me rapprochais de Gabriel, lui murmurant.

- On s'allie sur ce coup là ?

Je voulais m'assurer de n'avoir en aucun cas un espagnol à surveiller derrière moi, et puis me savoir seul parmi tant de personnes presque armés, ça ne me donnait pas envie d'avoir confiance. Mais je me demandais tout de même ce que foutait Maddalena ici... Je la regardais avec insistance, écoutant la réponse de l'espagnol, avant de secouer la tête et de reprendre connaissance de la situation. J'avais du mal à ne pas penser à cette... situation opportune ou inopportune ? Probablement inopportune, puisque nous courrions tout deux un risque de ne pas en réchapper. Mais à ce que j'avais pu voir, il n'y avait pas de doute, c'était bien elle, non que j'en ai douté une seconde, mais... elle était aussi belle que sur cette toile, bien plus habillée certes ici, mais bon. Je devais penser à notre situation facheuse !


Dernière édition par Lionel d'Ambreville le Sam 19 Mar - 10:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeVen 18 Mar - 13:17

Je courrais derrière Lou-Ann, tentant d'échapper aux cprsaires qui nous poursuivaient. Je pouvais entendre les cris de ces monstres assoiffés de sang derrière moi. Ils se rapprochaient, déjà nous pouvions sentir l'effluve de ces barbares animés par le sang, la violence et la chair. Une idée me traversa alors l'esprit. Je tirai mon épée de son fourreau, et, la levant au ciel, je vrillai brusquement vers la droite, m'engageant dans une ruelle sombre. Comme je l'avais prévu, des pirates me suivirent. Du coin de l'œil je reconnu Charlotte, de l'Audacia, ainsi que Pénélope et Parvati de l'Adoracion.

« - Denise ! Les les loups de la Marie Sanglante ne nous on pas suivi ! » S'exclama un pirate derrière moi.

Je me stoppai immédiatement, regardant derrière moi. En effet, ces chiens galeux ne nous avaient pas suivis, mon plan avait échoué. Nous étions maintenant seuls dans les rues de Porto Nuevo et nos camarades encore poursuivis par les hommes de Badenov. Mon plan qui m'avait paru si génial avait totalement échoué, non seulement j'avais perdu un groupe entier de pirates dans les rues mais en plus j'avais laissé Lou-Ann et son groupe aux prises avec des corsaires déchainés. J'observai un instant mon groupe, il fallait mieux continuer, avec un peu de chances nous retomberons sur le groupe de Lou-Ann.

« - On continue ! » Lançai-je.

En l'absence de Phillipe ou de Lou-Ann, j'avais presque naturellement pris la tête de groupe. Ainsi, nous reprîmes notre course, espérant retrouver nos compagnons au plus vite. Mon cœur cognait contre ma poitrine, j'avais peur. Peur de m'être trompée, d'avoir condamner Lou-Ann à combattre seule les corsaires, peur de mener ceux qui me suivaient à la mort.

Un cri me tira de mes pensées. Devant nous, se tenait un groupe de soldats anglais armés jusqu'aux dents. Nous nous arrêtâmes brusquement. Les anglais nous fixaient, dégainant leurs épées. Leurs regards brillaient. Je sortis mon épée de son fourreau.

« - Ils nous traitent de vauriens, de voleurs et de traîtres depuis toujours. Ils nous insultent, nous chassent, nous font passer pour des voleurs, pour des monstres alors qu'eux osent trahir leurs alliés espagnols. Frères et sœurs pirates. Il est temps pour l'Adoracion et l'Audacia de s'unir. Montrons à ces chiens de quoi nous sommes capables ! A l'attaque mes frères ! »

J'avais hurlé, bien déterminée à en finir avec ces traîtres anglais. Eux, alliés de toujours des espagnols avaient osé les trahir. Je n'aimais pas me battre en général, mais l'attitude de ces chiens anglais me dégoutait tellement que je me sentais prête à combattre avec frénésie. Je poussa un cri. Cri d'espoir, d'encouragement puis me jeta sur les anglais. Le premier homme que j'eus à combattre était un soldat de grande taille, à la musculature impressionnante. Puissance incarnée, il maniait l'épée sans grande agilité mais avec une telle force qu'elle m'aurait décapitée d'un coup. Quand nos épée s'entrechoquèrent, je cru un instant que j'allais lâcher tant son coup était puissant. Je compris qu'il fallait que j'aille vite, que je ne laisse pas son arme me toucher. Son épée décrivit un arc de cercle, se dirigeant vers ma gorge. Puissant, mortel mais lent, son coup fut facile à éviter, j'avais ainsi acquis quelques précieuses secondes. D'un geste rapide, je lui déchira la hanche avant de remonter mon épée et de l'enfoncer jusqu'à la garde dans sa gorge. L'anglais s'écroula, son sang s'écoulant à gros bouillon de sa blessure.

Je me défis de trois ennemis, usant de la stratégie plutôt que de la force brute et sauvage. Le quatrième anglais que j'eus à affronter parvint à me blesser à la cuisse. Malgré la douleur, je continuais à me battre. Ils étaient plus nombreux, mais nous, pirates, ne nous laisserions jamais vaincre. Notre cœur jamais ne failliras telle était notre devise. Je poussai un cri, presque autant destiné à m'encourager à encourager mes frères d'armes.

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Torben Badenov
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeDim 20 Mar - 16:23

    A la fin de l'envoi, je touche. L'acier froid et dénué de sentiments perce la chair, découpe le muscles, brise l'os. L'homme s'effondre en un râle de souffrance. Il agonise déjà; la lame n'est pas passée loin du coeur, embrochant sans doute le poumon et brisant les côtes. L'homme s'effondre; le fantassin espagnol se fait piétiner par la meute prête à en découdre. La victoire sur les quais est, de l'endroit où je me trouve, sur le point d'être acquise. Déjà, français et anglais se ruent sur la ville, abandonnant tout semblant de cohésion. Notre férocité aura été notre principal atout de la première phase; il faut maintenant penser à éliminer rapidement les poches de résistance qui ne tarderont plus à se former. Pour se faire, rien de plus simple. Quelques explosifs. Oui, sur la Marie Sanglante, nous avons bel et bien de quoi nous équiper pour des combats de rue; les grenades à main sont lourdes, encombrantes, mais aussi instables. Seuls les plus fous de mes hommes en ont donc reçu en dotation. Une mèche un peu trop courte ou un défaut dans le moulage de la pièce fera exploser à coup sûr l'engin, et le bras qui le tenait serait réduit en charpie. Je me redresse, déjà couvert de sang. Le raid est un succès; nous avons montré notre force et notre détermination. Le premier objectif est remplit, et restera une victoire. Pousser notre avantage à éliminer ou mettre hors course pour un moment certains des navires pirates majeurs de la zone...


    Je me retrouve rapidement face à Mansillo. L'homme n'est pas manchot, mais ce n'est pas un guerrier; c'est un soldat. Lui fait la guerre, c'est son métier. Le mien est de la gagner, par tous les moyens, y compris les moins reluisants. Je parais, j'attaquais, je me fendais, je me sentais gagné par le challenge; ma vie contre la sienne. Je ne me protégeais que fort peu, mais attaquais sans relâche, alliant les passes de boucher visant à cogner dur pour le fatiguer, mais aussi les bottes plus en finesse. Je me fatiguais moi aussi, mais je savais d'expérience que l'homme aguérri ne mourra jamais de fatigue dans un combat; il trouvera toujours de la ressource pour survivre tant que ses adversaires ne seront pas vraiment plus talentueux que lui. Me prenant au dépourvu, Mansillo me repousse. Je manque de trébucher en arrière, me rattrapant au dernier moment. J'ai de nouveau en face de moi un autre adversaire; mais Gabriel s'est enfui. Comme le lâche qu'il est, et que tous ces hispaniques sont. Alors que je martèle la garde de mon nouvel opposant, je lance à la cantonade, alors que l'officier de l'infante se replie avec la vermine piratesque.


    | Encore un puceau trop effrayé pour se frotter à nous, camarades! |


    L'espagnol me lacère l'avant bras et son arme m'y creuse un sillon ensanglanté. Je grogne, et lui balance la garde de mon épée dans la mâchoire du type. Coup de pied sur l'intérieur de son genou, il tombe par terre. Son sang macule le sol et mes hommes quand je lui ouvre une seconde bouche sous le menton d'un revers de ma lame. Je m'arrête un instant et regarde ma blessure. Peu profonde, mais lancinante et je perds pas mal de sang. Une nouvelle cicatrice, rien de bien grave. Je continue ma route; l'opposition ennemie s'étiole; aucune cohérence dans leurs actions, aucune cohésion dans leurs rangs. J'arrive sur les lieux de la petite sauterie qui devait avoir lieu et servir de cadre à notre arrivée. Je tire un coup de feu en l'air. Je suis trop magnanime, sans aucun doute. Eux n'auraient pas eu cette pitié à notre égard, mais cette tuerie m'indiffère. Je suis même déçu; la partie a été trop vite amorcée et le sang n'a pas rougit les rues comme je l'avais désiré. Les dieux des abysses n'ont pas eu tout le sang qu'ils réclamaient, et cela ne m'enchante guère. Le claquement sec de la déflagration de mon âme résonne dans la ruelle, et tout le monde me regarde alors que la fumée du tir s'élève vers le ciel. J'ai attiré un minimum d'attention, même si le chaos reste presque complet. Je m'adressais aux défenseurs qui reculaient, et ceux qui se cachaient dans leur espèce de palais.


    | Dernière chance aux « glorieux » défenseurs de la ville. Mise à sac pour tous mes hommes, pillage de vos richesses et vos femmes à la disposition des marins. Et personne sera tué. Réponse? |


    Autant dire que je ne faisais même pas l'honneur aux défenseurs de la ville de montrer de quoi ils étaient capables. Ma proposition n'en était pas vraiment une; elle était surtout une insulte contre ceux qui s'élevaient contre nous
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Elisabeth de la Suarez
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeDim 20 Mar - 20:36

Mon dieu … les combats faisaient rage dehors. Je me retournai subitement vers le balcon, pourquoi on avait barricadé la porte et laissé ouvert les fenêtres ? Il faudra m’expliquer un jour… Les premiers pirates apparurent par delà le balcon, la Marie Sanglante était en train de gagner ? Et ils fuyaient ? J’espérais me tromper. Je lançais un regard très inquiétant vers Marie-Jane. Nous étions mal, que disais-je très mal ! Je me reculai faisant place à ces invités surprises, moi qui pensais que ce serait une soirée calme dis donc là j’étais servie en sensation forte. Les pirates qui venaient de pénétrer dans la pièce était les « gentils » si l’on partait du principe que les pirates étaient gentils bien sur, mais derrière ils devaient aller y avoir des « méchants ». Très rassurant n’est-ce-pas ? Plusieurs cries retentirent à la vue de ces pirates, je ne disais rien. Je ne devais pas paniquer, je devais garder mon calme. Mon dieu… parmi les pirates qui venaient d’escalader le balcon, mon regard s’arrêta que sur l’une d’entre eux. Lou-Ann… Elle était plus petite que les autres mais tout autant couverte de sang. Sabre à la main, elle était prête à ôter n’importe qu’elle vies. Cela me faisait plaisir de la revoir mais j’aurai préféré la revoir dans de meilleures circonstances quand même.

    « Lou-Ann… ? »


Mes yeux se posèrent sur elle longuement. Nous devions avoir fais un sacré bout de chemin loin l’une de l’autre. Je me retins d’aller l’embrasser, j’avais tellement de choses à lui dire mais c’était ni l’endroit ni le moment. Un pirate plutôt pas mal, faut bien avouer poussa Lou-Ann pour qu’elle ferme les fenêtres. J’avais envie de lui apprendre les bonnes manières à ce pirate. Non mais ! Il prenait les choses en main, il donnait des ordres à tout va – cela ne me plaisais guère. En plus, il profitait de la belle vu des décolletés des dames, c’était bien un mec ! Autant qu’il en profite si nous devions mourir ici et maintenant tués par des corsaires ayant besoin de leur doses de sang. Je saisis un chandelier, j’aurai l’air ridicule mais tant pis si cela pouvais me sauver la vie. Car c’était ça le plus important : sauver nos vies. Je m’en voudrais terriblement si Lou-Ann ou encore Marie-Jane venait à mourir. Je crois qu’en ce moment précis, même si Maddalena que je n’aimais guère venait à mourir je me le pardonnerai jamais.

Après les pirates, ce fut le tour des corsaires d'apparaitrent dans la rue. L’un d'eux commença à tirer un coup de feu en l’air. Je sursautai. Je me reculai discrètement vers Marie-Jane. Cela devait être la fameuse Marie Sanglante, son pire cauchemar était devant nous. Je lui avais juré de la protéger. Je lui chuchotai :


    « C’est la Marie Sanglante, n’est-ce pas ? »


J’espérais qu’elle me réponde non, mais je voyais dans ses yeux que j’avais raison. Je restai à ses côtés, je ne la quitterai pas. J’avais d’elle autant qu’elle de moi. Lou-Ann savait se battre elle serait occupée à autre chose. Autant que je reste avec l’une de mes seules alliées ici présente. Quel était ce fou qui prenait tout en main ! De manière très pirate, je ne le croyais quand il affirma que personne ne serait tué. Juste pour calmer son envie de sang et sa satisfaction personnelle, il tuerait. Je jetai un coup d’œil à Marie-Jane, j’étais très inquiète. Je pris sa main, et de l'autre je tenais fermement mon chandelier ! Je lui posai une nouvelle question tout en lui chuchotant et en la regardant à peine pour ne pas nous faire remarquer.

    « C’est lui Masonville ? »

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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeDim 20 Mar - 22:35

La peur m’étreignait. Je me trouvais toujours devant cette fameuse fenêtre écoutant les cris des passants, et voyant les horribles corsaires de la Marie Sanglante, violer des femmes et tuer tous ce qui leurs tombait sous la main. Allais-je finir ainsi ? Entre les mains de mes ennemis. Allais-je encore une fois subir les assauts violents de Pierre de Masonville ? Si cela se déroulait, je n'y survivrais pas. J'étais trop faible pour pouvoir subir une nouvelle fois cette horrible honte.
Je sursautais alors en sentant une main douce se saisir de la mienne, je me tournais pour tomber sur le regard de ma chère Elisabeth. D'un coup, je me sentais moins seule et un peu moins effrayais. Sa présence avait toujours eu le don de me rassurer. Mais ce doux effet s'estompa, un cri se fît entendre, tout comme des bruits d'épées, mes membres se mirent à trembler et je ne désirais qu'une chose retrouver ma mère et quitter cet Enfer.
Seigneur où était-elle donc passé ? Pourquoi n'était-elle pas là pour me protéger ? J'espérais vivement qu'elle ne soit pas dehors et qu'elle soit resté ici. Mes yeux se perlèrent de larmes que j'essuyais rageusement avec mon poing, il n'était pas encore l'heure de s'abattre. Bientôt maman serait là et bientôt, elle me prendrait dans ses bras pour me rassurer.
La pression sur ma main se dégagea et Elisabeth me quitta pour Dieu sait où. Je me doutais tout de même, qu'elle allait tenter de prendre les choses en main. La jeune noble était une femme forte, pas comme moi, j'étais si faible, je ne pourrais pas soulever une épée de mes mains. Instinctivement et pour combler le vide que ce départ me provoquait, j'entourais ma taille de mes bras.
Un nouveau cri se fît entendre. Mon regard allait et venait n'importe où. Le monde autour de moi semblait en ébullition, on dressait des barricades aux portes. Ces barricades étaient censés nous protéger, mais je suis sûre que cela n'empêchera pas ces monstres de passer et de tous nous tuer. Tout à coup, je fus de nouveau lucide. Mais si on bloquait l'entrée, ceux qui était piéger dehors serait à la merci des corsaires. Non, je ne pouvais pas laisser ma pauvre mère là-bas. Jamais.
J'allais m'enfuir d'une manière ou d'une autre quand Elisabeth arriva de nouveau à moi. Sa présence me fît alors oublier ce que je désirais faire. Je devais rester près de ma protectrice et ne pas en bouger.
Nos regards étaient figés sur ces fameuses fenêtres. Et mon amie me murmura quelques mots, elle me demandait justement, si c'était la Marie Sanglante. Face à cette vérité, je ne pus que hocher la tête. Les mots ne sortait pas, ils étaient comme bloqués au fond de ma gorge. De toute façon, je savais qu'Elisabeth attendait qu'une simple confirmation, elle connaissait déjà la vérité.

Je sortais quelque peu de ma torpeur en voyant un homme se dresser face à cette effroyable confusion. Il s'adressa alors à la salle et nous demanda de prendre une arme susceptible de tuer. Elisabeth réagît parmi les premiers en se munissant d'un chandelier, maigre arme parmi les pistolets et les épées de ces monstres. Je regardais autour de moi ce qui pouvait aider à blesser quelqu'un et mon regard tomba sur un morceau de verre assez gros qui se trouvait parmi ceux qui étaient au sol.
Je le regardais avec fascination alors qu'il trônait au creux de ma main. Sans le vouloir, je m'entaillais la peau, laissant quelques goûtes de sang tâcher ma peau couleur porcelaine.
Mon amie qui me tenait toujours la main me chuchota alors une nouvelle question. Elle fixait un homme qui se battait avec affront contre les pirates et nos autres défenseurs. Elle me demandait si cet homme était Pierre de Masonville.

« Non, c'est un autre de ces monstres. Mais je sais qu'il va me tuer cette fois ci, je le sens, je le sais. » dis-je en murmurant.

Je tremblais comme une feuille, laissant ce morceau de verre entailler plus profondément ma main. J'avais tellement peur, je savais que je ne pourrais faire le poids face à cet homme et je savais que j'en mourrais.
Dehors, les tirs se faisaient de plus en plus fréquents. Ils se rapprochaient, les monstres se rapprochaient et bientôt cela serait notre fin.


Dernière édition par Marie-Jane Anderson le Lun 21 Mar - 11:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeDim 20 Mar - 23:58

Sérafina embrochait tout ce qui passait à sa portée tout en courant dans les rues de Porto Nuevo à la suite d'un officier espagnol. Un pirate qui accepte de suivre un capitaine de la marine espagnole! On aura tout vu! Bon, c'est vrai, au vu de la situation dans laquelle elle se trouvait, la jeune femme ne pouvait pas vraiment se permettre de jouer les difficiles. C'était ça ou se faire massacrer par les corsaires de la Marie Sanglante. Le choix était vite fait. N'empêche, son orgueil en prenait quand même un sacré coup. Jamais au grand jamais elle n'aurait cru qu'un jour elle allait devoir s'allier aux espagnols. Elle maudissait ceux qui l'avait forcée à s'abaisser à se battre aux côtés de celui qui était d'ordinaire son ennemi et s'appliquait à trucider avec toujours plus d'ardeur tous les corsaires qu'elle trouvait sur son chemin.

Leur groupe de rescapés, déjà petit, se réduit encore davantage. Il y avait désormais la jeune Lou-Ann que Sérafina avait eu l'occasion de rencontrer lors d'une traversée à bord du Black Rock. Décidément, lui avoir servi de nounou une fois n'avait pas suffit, elle allait devoir recommencer! Sérafina voyait mal comment cette gamine allait pouvoir faire face à une bande de corsaires assoiffés de sang. Qu'importe, elles se trouvaient dans la même galère et allaient devoir s'entraider. De plus, l'idée d'aider Lou-Ann était moins pénible à Sérafina que celle d'aider cet espagnol qui leur servait de guide. En plus de ces deux là, il y avait le second du Salvadore Pirena. Sérafina ne le connaissait que de réputation et avait entendu parler de son légendaire mauvais caractère. Ils avaient au moins un point en commun! Récapitulons. Nous avons donc une gamine qui sait à peine se servir d'un sabre, un pirate caractériel et un officier espagnol. Cela va sans dire, l'affaire était plutôt mal engagée. Tant pis, il faudrait faire avec.

Leur petit groupe fuyait toujours à travers les rues de la ville, les corsaires sur leurs talons. Ils devaient rapidement trouver un refuge sans quoi ils ne tiendraient pas longtemps.
Leur course éperdue les mena vers la salle de bal. Enfer! Les portes étaient fermées. Sans doute une superbe idée d'un aristocrate ventripotent n'ayant jamais eu à se battre et qui n'a manifestement pas compris que cette barricade de fortune les piégeaient à l'intérieur davantage qu'elle ne les protégeaient. Pas le temps de rouspéter davantage, les corsaires étaient sur eux. Lou-Ann se retrouva aux prises avec le redouté Torben Badenov. Elle l'esquiva en se glissant derrière l'espagnol. Bien joué ma grande! Si ces deux là pouvaient s'étriper mutuellement, cela ravirait Sérafina! Alors qu'elle continuait de se battre un cri de Lou-Ann lui fit lever la tête. La jeune fille avait trouvé un moyen d'entrer dans la salle de bal. Décidément, cette gamine avait de la ressource. En cet instant, couverte de sang, elle était loin de l'agaçant pot de colle sur lequel Sérafina avait dû veiller lors de sa traversée sur le Black Rock. La pirate commençait vraiment à estimer cette petite. Sans attendre elle s'élança donc à la suite de ses compagnons, se hissa jusqu'à une fenêtre et entra dans la salle de bal.

Elle se retrouva face à de nombreux regards effrayés. Les hommes ne bougeaient pas, les femmes étaient pétrifiées, mortes de peur. Il est vrai que voir surgir par la fenêtre une bande de pirates couverts de sang n'avait rien de vraiment rassurant. Cependant, deux femmes ne semblaient pas effrayées. Ou si elles l'étaient elles ne le montraient pas. Elles se tenaient là, droites et fières, le tête haute. L'une d'elle semblait particulièrement attirer l'attention du second du Salvadore Pirena. Il la détaillait dans les moindres détails. Non mais vraiment, il n'avait que ça à faire celui là! La ville grouillait de corsaires qui ne tarderaient pas à investir la salle de bal pour leur faire la peau et lui, tout ce qu'il faisait, c'était reluquer une belle aristocrate! Pendant ce temps là, l'espagnol braillait des ordres dans tous les sens. Manifestement, il était habitué à en donner et surtout à être obéit. Les fenêtres furent barricadées à leur tour et les convives présents dans la salle se munirent du premier objet qui leur tombait sous la main en guise d'arme. Sérafina, tenant fermement la poignée de son sabre, vint se placer au milieu de ses compagnons. Qu'ils viennent ces maudits corsaires, elle allait les recevoir.
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Maddalena degli Angeli
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeLun 28 Mar - 14:01

Un choc après l'autre. L'une des femmes qui apparemment venait de s'introduire par la fenêtre était semblait-il la cousine d'Elisabeth de la Suarez, cette petite Lou-Ann dont la disparition avait fait le tour de la bonne société, jetant quelque peu le scandale sur cette famille irréprochable, ajoutant un parfum de mystère à la réputation jusque-là sans tache des de la Suarez. Pirate. Voilà où elle avait disparu toutes ces années. Pirate, et pas manchote : elle semblait savoir se servir d'un sabre, à en juger par le sang qui en dégoulinait. Un élan d'admiration me saisit pour cette femme qui semblait jouir d'une liberté sans pareille. Les autres qui suivirent étaient tout aussi couverts de sang et plus ou moins blessés. L'un d'entre eux me fixait avec une insistance étrange, qui contre toute attente m'alluma le feu aux joues. Comme s'il me connaissait... intimement. J'étais pourtant bien certaine de ne l'avoir jamais rencontré, et pourtant il me déshabillait du regard comme s'il savait exactement quoi trouver sous mes vêtements richement parés. Déconcertant. Mais je n'avais pas le temps de m'y attarder. Elisabeth s'était détournée de sa cousine, la laissant se concentrer sur le combat à venir, pour saisir une arme improvisée et réconforter la fille Anderson qui semblait au bord de l'évanouissement. Je me penchai vers Marie-Jane.

« Il faut te ressaisir, petite. Ce n'est pas en tremblant que tu les empêcheras de t'atteindre. »
Sa main saignait. J'en retirai le morceau de verre avec lequel elle risquait de se blesser sérieusement, arrachait un lambeau de mon jupon et en fis un bandage improvisé. Puis je remontai promptement mes jupes pour porter la main à ma jarretière, et en tirer le fin poignard qui ne me quittait pas. Je le lui mis dans les mains – la pauvrette avait besoin de quelque chose à quoi se raccrocher. Elle tremblait – je ne savais pas ce que ces chiens de la Marie Sanglante lui avaient fait, mais le traumatisme était profond. Je refermai ses doigts autour de la garde, les serrant jusqu'à ce qu'elle tienne l'arme d'elle-même.

« Si l'un d'entre eux t'approche, enfonce la partie pointue n'importe où dans son corps, de préférence sa gorge ou son cœur. Et n'hésite pas à frapper fort, petite. Tu n'auras pas de deuxième chance. »
Je jetai un regard autour de moi, observant mes concitoyens et autres nobles se terrer, l'air épouvanté. L'un des fils de bonne famille qui me courtisait tenait une épée en tremblant de tous ses membres. Allons bon – s'il ne se tuait pas lui-même avec ça, ce serait un miracle. Je me dirigeai vers lui dans une envolée de jupons, pris l'arme de ses mains et lui assénai une gifle magistrale qui résonna. « Du nerf, enfin ! Allez donc prêter main-forte à ceux qui bloquent les fenêtres, et laissez-moi ceci. J'en ferai meilleur usage que vous. »

Depuis la mort de mon époux, j'avais pris des cours d'escrime. Je n'étais pas aussi vaillante que ceux qui passaient leurs journées à ferrailler, mais je me débrouillais plutôt bien et je pouvais résister quelques temps face à ces barbares qui s'en venaient. Barbares. La voix de Torben dans la rue, déformée par la rage du carnage, éveilla une fureur indescriptible en moi. Je bousculai la rangée de pirates qui défendaient la salle et me précipitai à la fenêtre, toute crainte envolée, noyée par la colère noire que je ressentais toujours à l'égard du corsaire. Certes ces pirates m'effrayaient, mais je n'y voyais pas mes tortionnaires. Et si j'avais en plus une chance de me venger du second de la Marie Sanglante...

« Jamais ! » clamai-je de toute la force de ma voix – et j'avais des poumons vigoureux. « Jamais, Badenov ! Plutôt périr que déchoir ! »
Un murmure d'assentiment parcourut le groupe des pirates et des Espagnols, et aussi forte que soit mon antipathie à leur encontre, je les admirai soudain pour leur courage, alors que les nobles censés incarner l'archétype de la perfection tremblaient de peur derrière une rangée d'ennemis, de hors-la-loi, et de femmes. Je me plaçai au milieu d'eux, prenant la peine d'adresser un gracieux salut au capitaine Mansillo que je connaissais. Je levai la pointe de mon arme, attendant la curée. J'étais prête.
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Audacia
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeLun 28 Mar - 14:10


Tour de Jeu #3

Le Diable en personne semble avoir déchaîné ses chiens sur Porto Nuevo. Dans les ruelles, un groupe de femmes pirates bataille ferme pour rejoindre les quais et prêter main-forte à l'Adoracion qui s'enflamme sous les coups des corsaires. Dans la salle de bal, la résistance s'organise. Les corsaires s'apprêtent à envahir la salle et les résistants à se défendre - les trois femmes sont maintenant toutes armées, avec plus ou moins de pertinence dans le choix de leurs armes, et vont défendre leur vie. Les pirates cohabitent avec les Espagnols, mais aucune alliance formelle n'a encore été passée entre le capitaine Mansillo et Lionel d'Ambreville, plus haut gradé pirate présent.



Vos consignes

Comme le précédent, ce tour de jeu durera une semaine, et cette fois sans semaine de prolongation pour les retardataires.. Vous avez donc jusqu'à lundi prochain pour poster votre réponse. Le groupe des ruelles doit retourner vers le port. Le groupe de la salle de bal va interagir librement. Autant de messages que vous le souhaitez par personne, et n'ayez pas peur de faire couler le sang...
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MessageSujet: Re: Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites   Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites Icon_minitimeLun 28 Mar - 14:51

PERSONNAGE ¤ Pierre de MASONVILLE

Le sang. Les cris. La mort. Les loups de guerre de la Marie Sanglante s'en donnaient à cœur joie. Sur les quais désertés par la misérable populace espagnole, les coups pleuvaient sur les pirates qui s'y offraient, avec l'audace caractéristique de leur race. Chiens vulgaires, vermine infâme. Ils grouillaient sur les mers comme autant de rats pestiférés, et maintenant leurs têtes tombaient par dizaine. Glorieux jour que celui-là, où le crépuscule flamboyant se paraît des mêmes teintes que celles de nos voiles ! Écarlates, redoutables, magnifiques. Vibrant avertissement à tous nos ennemis que nulle pitié ne leur serait faite. J'aimais cela, ce sentiment puissant de tenir leurs vies entre mes mains. Appuyé des deux mains au bastingage de la Marie Sanglante, je regardais mes corsaires se répandre sur les quais. Mon second partit rapidement, emmenant la moitié de l'équipage avec lui, sur les talons des fuyards qui se réfugiaient dans la ville. Couards ! Le matin ne se lèverait pour eux que sur l'éternel repos. Leurs femmes en réchapperaient quelques aubes de plus, le temps d'expier leurs exactions à bord. Les hommes seraient contents – et Ralj entendrait leurs cris de douleur depuis sa cachette.

L'exaltation du combat augmentait. N'y tenant plus, j'abandonnai la surveillance du navire au premier maître d'équipage et saisis mon sabre. Je descendis sur les quais, me mêlai à mon équipage qui fauchait sans pitié les existences pathétiques de ces moins-que-rien. Un geyser de sang m'éclaboussa et j'émis un cri de guerre sauvage, savourant la saveur cuivrée sur ma langue et abandonnant ma froideur coutumière pour laisser place à la rage de la bataille. Attaque, parade, attaque encore – et une gorge tranchée. Je n'étais pas devenu capitaine de ces monstres assoiffés de sang sans raison, et la même frénésie meurtrière m'habitait à chaque nouvel assaut. Au loin là-bas, Torben Badenov portait la désolation dans les rangs de nos ennemis calfeutrés lâchement. J'allais la porter ici, sur ces quais qui étaient maintenant les miens. La silhouette insolente de l'Adoracion qui se balançait à l'ancre, faiblement défendu par ces esclaves répugnants, me donna une idée.

« A moi, la Marie Sanglante ! Brûlez-le ! »
La pointe de mon sabre fièrement tendue vers le navire en question ne laissait aucun doute. Je l'abaissai pour l'enfoncer dans la poitrine d'un pirate enhardi, le laissai s'effondrer et dégageai mon arme, aspergeant de carmin le visage de ceux qui se trouvaient près de moi. Rapidement, des brandons furent amenés – et le feu prit, petit à petit, sur le navire pirate.
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Intrigue #2 ¤ Les Noces Maudites

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